L’affaire autour de Jean Imbert, 44 ans, continue de prendre de l’ampleur. Après les accusations de l’ex-actrice Lila Salet et le récit d’Alexandra Rosenfeld, une cinquième femme sort du silence. Il s'agit de Lucie (prénom modifié), 34 ans aujourd’hui, qui avait partagé la vie du chef au début des années 2010. Dans les colonnes de La Tribune du dimanche, ce 5 octobre 2025, la jeune femme revient sur leur relation : "Il avait dix ans de plus que moi, je l’admirais, il cuisinait si bien, il était ambitieux, il me comblait d’attentions."
Derrière l’image du couple fusionnel, cette dernière décrit des disputes répétées : "Il me rabaissait… ses mots étaient durs." Lucie raconte notamment à nos confrères un épisode qui l’a marquée : "Pour le provoquer, car il m’interdisait de fumer, j’ai allumé une cigarette. Il me l’a prise des mains et l’a écrasée sur mon épaule à trois reprises." Des traces qui sont encore visibles.
Lucie affirme également avoir reçu "une grosse claque" lors d’une dispute en 2012 : "Sous le choc, je suis partie de l’appartement." À l’époque, elle n’a pas porté plainte : "Je lui trouvais des excuses", assure-t-elle, estimant aujourd’hui avoir été "sous emprise".
Pourtant, en février 2025, alors que Jean Imbert pressentait la publication d’enquêtes dans la presse, ce dernier la contacte : "Il pleurait au téléphone… il m’a demandé d’écrire un texte attestant qu’il n’avait jamais été violent avec moi, pour pouvoir se défendre.", révèle son ex-compagne au journal. Lucie finit par accepter et envoie un message écrit où elle affirme : "Jean n’a jamais exercé de violences avec moi, qu’elles soient physiques ou sexuelles…"
La situation bascule quelques mois plus tard, quand le magazine Elle publie en avril 2025 l’enquête recueillant les témoignages de quatre autres ex-compagnes. Lucie dit alors se reconnaître dans leurs récits : "En lisant, je réalise que je me suis menti, que j’aurais pu tenir exactement les mêmes propos que ces femmes. Je suis dévastée."
Le 19 août dernier, l’ancienne Miss France Alexandra Rosenfeld témoigne à son tour sur Instagram, évoquant un nez fracturé et des "rabaissements quotidiens". C’est le déclic : "Quand Alexandra Rosenfeld fait un post Instagram, j’ai comme un électrochoc : je ne peux plus me taire." Le 23 septembre 2025, Lucie dépose plainte.
Jean Imbert conteste toutes ces accusations. Ses avocates, Me Jacqueline Laffont-Haïk et Me Julie Benedetti, déclarent auprès du quotidien : "La justice appréciera ce revirement, ainsi que les éléments matériels qui permettront de faire la lumière sur les accusations, fermement contestées." Déjà visé par une enquête pour violences sur conjoint ouverte fin août par le parquet de Versailles après la plainte de Lila Salet, le chef s’est mis en retrait "le temps que la justice fasse son travail".
Si plusieurs ex-compagnes de Jean Imbert ont témoigné contre lui, d’autres voix s’élèvent pour le défendre. Dans La Tribune du dimanche, le boulanger et ami de longue date Éric Kayser évoque le caractère parfois impulsif du chef : "Quand je le vois monter dans les tours, je raccroche. Dix minutes après, il s’excuse." Il dit n’avoir "jamais été témoin" des violences décrites par Lucie.
Même constat pour un collaborateur anonyme : "Je connais Jean depuis vingt ans, jamais je ne l’ai vu avoir de geste déplacé en cuisine." Une ancienne employée restée proche du cuisinier, abonde : "Jean peut être exigeant en cuisine. Mais je ne l’ai jamais vu mal se comporter ou brutaliser qui que ce soit, cela ne lui ressemble pas."
Un ami de Jean Imbert nuance toutefois : "Ce qu’exprime Lucie, que je sais être une fille bien, me fait tout reconsidérer." Enfin, une femme de la famille du chef, qui a travaillé à ses côtés, assure : "J’ai connu presque toutes ses copines, dont Lucie, et je ne les ai jamais entendues se disputer. Jean a du caractère, il est rigoureux, compétitif, mais je ne l’imagine pas être violent."
Jean Imbert reste présumé innocent jusqu'à clôture définitive du dossier.
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