Énorme succès sorti en 1987, le titre Là-bas était interprété par Jean-Jacques Goldman - invité ce 29 juin 2025 dans l'émission 20h30 le dimanche - et Sirima Wiratunga. Repérée par un collaborateur du chanteur dans les couloirs du métro parisien, la jeune femme, qui n'avait que 18 ans à l'époque, vivait un enfer lorsqu'elle rentrait chez elle. En couple avec un musicien laotien prénommé Kahatra Sasorith, elle était victime de violences conjugales dans l'intimité.
Jaloux du succès de sa compagne, il l'a d'ailleurs tuée avec un couteau de cuisine dans la nuit du 6 au 7 décembre 1989 dans leur studio situé près du canal Saint-Martin à Paris. Condamné à 9 ans de prison et expulsé du territoire en 1996 comme le rappellent nos confrères d'Ici Paris, il avait "justifié" son acte en prétextant qu'il avait agi ainsi car il était persuadé que sa compagne allait le quitter pour un autre.
Je te serrerai tendrement
Mais ce que l'on sait moins, c'est que Sirima Wiratunga avait un fils avec cet homme. C'est dans le documentaire de Pascale Thirode baptisé Elle s'appelait Sirima diffusé sur France 3 en 2021 que l'on apprenait que ce garçon s'appelait Kym et qu'il avait seulement un an au moment de la mort de sa maman. Le petit garçon a d'ailleurs une chanson qui lui était dédiée sur l'album de sa maman A Part of me. "Je tiendrai ta petite main, si et quand tu m'appelles, je t'apprendrai à compter jusqu'à 10 et l'alphabet de A à Z (...) Je te serrerai tendrement pour apaiser tes peurs, tu seras ma lumière ce soir. Je serai ton soleil et toi ma lune", peut-on entendre dans cette chanson émouvante.
Très touché par le décès de la jeune femme, Jean-Jacques Goldman lui avait rendu hommage en interprétant leur titre à l'occasion du concert des Enfoirés, en 1994. Un moment d'intense émotion pour le public et pour le chanteur qui a sûrement pris Kym sous son aile après la mort de l'artiste.
Retrouvé par nos confrères de Gala, Kym avait révélé en janvier 2022 où il s'était installé après la mort de sa maman : "Après le drame, ma grand-mère maternelle, Edith Navaratne, a obtenu ma garde et m’a ramené en Angleterre. J’ai d’abord été élevé dans la région du Fenland, puis j’ai pas mal déménagé afin que mon père ne nous localise pas. Nous avons fini par nous installer dans la petite ville de March". "La nuit où il a décidé de mettre fin à la vie de ma mère, il s’est aussi exclu de ma vie. C’était son choix", ajoutait le jeune homme qui n'a plus aucun contact avec son père.
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