Jeremstar a connu des jours meilleurs.
Pour la sortie officielle du livre "Survivant des réseaux sociaux" Jeremstar organise une action militante non violente et dans le silence, sur le parvis du tribunal judiciaire de Paris, afin de dénoncer les dysfonctionnements judiciaires liés au harcèlement. © Christophe Clovis/Bestimage© BestImage, Christophe Clovis / Bestimage
Une nouvelle affaire devant les tribunaux. Ce mardi 5 septembre 2023, le parquet de Paris a requis trois mois d'emprisonnement avec un sursis probatoire de deux ans et une amende de 5 000 euros à l'encontre de Jeremstar. Pour rappel, le chroniqueur-blogueur a été jugé par le tribunal judiciaire de Paris pour "travail dissimulé" suite à la plainte d'un ex-collaborateur, Bruno Etenna. Le 17 octobre dernier, la décision avait été mise en délibéré. Comme l'ont notifié Le Figaro et Le Parisien, la procureure très attentive au dossier a constaté l'infraction tout en pointant du doigt le lien de subordination entre la victime et le prévenu.
C'était un échange de bons procédé
"Le travail dissimulé n'est pas une infraction anodine. C'est une atteinte aux droits des travailleurs au préjudice du salarié", a affirmé la femme de loi. Jeremstar a aussi été sommé de payer une amende de 5 000 euros. Au cours de son audition, le spécialiste de la télé-réalité a bien reconnu avoir collaboré avec Bruno Etenna sans jamais le rémunérer. De son côté, le plaignant a affirmé avoir réalisé à sa demande plus de 200 vidéos entre 2012 et 2017.
"C'était un échange de bons procédés", s'est défendu à la barre Jérémy Gisclon de son vrai nom. Et de compléter : "J'étais son ami. Je lui ai apporté de la notoriété, de la visibilité". Se voulant sans filtre sur sa situation, le principal intéressé a ajouté : "Il n'a jamais été question qu'on travaille ensemble." Se voulant sans filtre, l'acolyte d'Amandine Pellissard a reconnu que ce dernier était "présent sur beaucoup de vidéos". Mais pas "sur toutes", a-t-il glissé. "Est-ce qu'un service doit être rémunéré ?", a alors lancé Me Margaux Nègre-Carillon, son avocate. Ce à quoi son client a répliqué non sans amertume : "Non! l'argent vient tout pourrir."
Une réponse qui a visiblement interloqué au plus haut point Me Jérémy Kalfon, l'avocat et représentant de M. Etenna : "M. Gisclon se comportait comme un employeur et M. Etenna était un employé." Voulant défendre son honneur, Jeremstar lui a donc répondu : "C'était pas une activité pour moi, c'était de l'amusement." Incontournable sur la Toile et dans les médias, l'influenceur s'était démarqué en orchestrant de multiples interviews mises à l'honneur sur YouTube et parfois orchestrées dans une baignoire.
J'ai toujours respecté les gens avec qui j'ai travaillé
Très populaire auprès des jeunes, Jeremstar suscite les passions où qu'il passe. Sa société de production ayant vu le jour en 2015 a affiché un chiffre d'affaires de 860 000 euros seulement quelques mois après sa création. "J'ai toujours respecté les gens avec qui j'ai travaillé", a assuré Jeremstar qui se dit à ce jour "victime" d'une campagne de cyberharcèlement depuis une plainte pour viol sur mineur déposée à son encontre en 2018. Ayant été classée sans suite, aucune infraction n'a été retenue contre le jeune homme.
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