Joakim Noah : Ses explications après une vidéo polémique sur les plages d'Hawaï

Au début de l'été, Joakim Noah tirait un trait sur ses rêves de Jeux olympiques . En cause, une blessure à la cheville contractée avec son équipe des Bulls de Chicago durant les playoffs. Un forfait qui n'avait pas manqué de susciter la polémique par le manque de communication du joueur et une vidéo parue quelques jours plus tard sur le web où l'on voyait le fils de Yannick Noah tranquillement installé au pied d'un cocotier sur une île d'Hawaï, vantant les mérites d'une naturopathe.

Un message troublant, puisque Jooks n'avait pas pris le soin de faire constater la nature de sa blessure par le staff tricolore, et un discours étonnant prononcé dans cette vidéo tournée fin mai, alors qu'il était blessé : "J'ai été chanceux de rencontrer Angie qui me soigne actuellement, qui m'aide beaucoup. Elle s'occupe de faire désenfler ma cheville. Je suis si content maintenant de bien marcher, de me sentir bien." Dans les colonnes de L'Équipe, et alors qu'il a retrouvé les parquets avec les Bulls, Joakim Noah a tenu à s'expliquer, n'éludant aucun sujet.

"Oui, j'étais à Hawaï, je sortais d'une longue saison, qui nous a vraiment tiré dessus, et on se fait éliminer au premier tour, mon meilleur pote (Derrick Rose, MVP de la saison 2011 et joueur star de la NBA) se détruit le genou, je me suis pété la cheville, pour des tas de raisons, je n'étais vraiment pas bien dans ma tête, et j'avais besoin de temps pour moi tout seul" se justifie ainsi le jeune pivot avant d'ajouter : "Oui, je suis parti à Hawaï, oui, j'avais besoin de passer du temps avec ma famille. Là-bas, j'ai rencontré une naturopathe, j'ai essayé autre chose, de me soigner à ma façon. Elle m'a demandé si on pouvait faire une vidéo, je lui ai dit oui."

Une blessure tenace et qui l'a donc privé des JO, lui qui espérait pourtant revivre l'aventure de l'Euro 2011 où il avait accroché une seconde place aux côtés de Parker et compagnie. "Je suis allé à Los Angeles après Hawaï, j'ai commencé à faire ma rééducation là-bas. De toute façon, pendant un moment, j'avais la cheville comme un pamplemousse, et il n'y avait pas grand-chose que je pouvais faire, à part des soins, des massages, des choses comme ça "explique Joakim Noah.

Il revient également sur sa visite surprise à l'équipe de France, alors qu'il était de passage à Paris en juillet, pour désamorcer toutes les rumeurs et les on-dit à son sujet. Une rencontre tenue secrète et que le joueur dévoile dans L'Équipe : "Je trouvais qu'il y avait des gens qui parlaient mal, on disait des trucs, je ne comprenais pas... J'en ai parlé à ma grand-mère, elle m'a dit : 'Prend le train et va voir tes coéquipiers, va leur parler, va leur expliquer pourquoi tu n'es pas là. Comme ça, au moins, tu les vois face à face.' Alors j'ai pris le train pour Strasbourg. Je n'avais pas envie que ça parle mal vis-à-vis de mes coéquipiers, par respect pour eux et parce que je ne suis pas depuis longtemps en équipe de France. J'avais peur que tout ça soit mal compris." Mais au final, la rencontre se révèle salutaire et amicale, et Joakim Noah quitte les tricolores "apaisé".

A l'approche du début de la nouvelle saison, le pivot des Bulls de Chicago explique que cette dernière aura une saveur toute particulière, du fait du décès de sa grand-mère Marie-Claire dont il était très proche, comme il le racontait en juillet 2011 avant de rejoindre les Bleus pour la première fois de sa jeune carrière : "Ce maillot, il représente aussi ma grand-mère. Mes racines basket ont commencé avec elle, la seule Blanche qui y jouait, là-bas, au Cameroun. Je sais qu'elle est très fière."

"Ça a été une épreuve de plus, confie Joakim Noah à propos du décès de Marie-Claire Noah le 1er octobre dernier. Ça m'a fait mal. Ça m'a fait mal pour mon père aussi, parce qu'ils étaient très proches, elle était présente dans sa vie tous les jours, ils réalisaient beaucoup de choses ensemble. Plus que jamais, c'est pour elle que je jouerai."

Les confessions de Joakim Noah sont à retrouver dans L'Équipe de ce vendredi 19 octobre