Sébastien Farran, ancien manager de Johnny Hallyday, mais aussi figure emblématique du milieu artistique avec des passés comme juré de Popstars ou manager de NTM et JoeyStarr, vit depuis six ans un feuilleton judiciaire sans fin. Tout a commencé en 2012 lorsqu’il signe, via sa société Lickshot, un contrat de gestion de carrière avec Johnny Hallyday. En 2013, le Taulier lance aux États-Unis Bornrocker, sa société de droits musicaux, travaillant directement avec Lickshot. Mais en 2017, Sébastien Farran crée Rush Management, à qui il transfère le contrat de gestion.
La mort de Johnny Hallyday le 5 décembre 2017 bouleverse soudainement tout le montage : deux ans plus tard, Sébastien Farran annonce qu’il n’est plus gestionnaire de l’héritage musical du rockeur, regrettant de devoir mettre fin à "cette formidable aventure". Malgré tout, Rush Management attaque Bornrocker pour "factures impayées" et obtient initialement gain de cause pour près de 209 000 euros, d'après les informations de L'Informé.
En appel, le jugement change radicalement en faveur de Laeticia Hallyday : le contrat de gestion est considéré comme terminé à la mort de Johnny. Les juges refusent donc toute condamnation pour les années 2017, 2020 et 2021, tout en demandant au clan Hallyday de fournir des justificatifs pour 2018 et 2019. La question reste entière : Sébastien Farran a-t-il reçu trop peu ou trop d’argent pour ces deux années ? Comme le précisent nos confrères, Rush Management se pourvoit en cassation, mais le 13 novembre 2025, la demande est rejetée en totalité.
Sébastien Farran assure cependant que les documents exigés n’ont jamais été fournis par Bornrocker et qu’il compte "demander au président de la cour d’appel la présentation de ces comptes" pour que sa société "soit payée pour son travail". Il précise qu’il n’est pas représentant de Rush Management, rôle assumé par son co-actionnaire Jean Gobertier, via GDP Vendome.
La situation de Sébastien Farran est d’autant plus compliquée qu’il a interdiction de gérer une société depuis sa faillite personnelle prononcée par le tribunal de commerce de Paris le 11 juin 2024, suite à la liquidation de Lickshot et son passif de plus de 1,5 million d’euros. Le jugement, détaillé par L’Informé, relève plusieurs fautes : absence de coopération avec les liquidateurs, comptabilité inexistante, déclaration tardive de cessation de paiement et vente pour 1,05 million d’euros du contrat de Johnny à Rush Management.
Les juges estiment ainsi que son comportement témoigne d’une "particulière gravité" et d’une "méconnaissance coupable des obligations d’un chef d’entreprise". De son côté, Sébastien Farran assure avoir été informé "très récemment" de cette décision et aurait fait appel, ce qui suspend son exécution au moins jusqu’au jugement de l’appel. Affaire à suivre...

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