





Sur le plateau de Quelle époque ! samedi 3 mai, Anny Duperey a une nouvelle fois impressionné le public par sa sincérité. Venue parler de son dernier ouvrage autobiographique Respire, c’est de l’iode !, la comédienne de 77 ans a été interrogée par Léa Salamé sur le plus grand complexe de sa vie.
La réponse n’a pas tardé, il s'agissait de sa grande taille étant enfant. "Oui, parce que j’étais en retard. J’étais infligée d’un malheur scolaire, peut-être parce qu’orpheline ayant trouvé ses parents morts, l’enfant s’est fini. Du coup le rapport avec des vrais enfants qui ont des problèmes avec les parents, c'est difficile", a confié l’actrice avec pudeur et gravité sur le plateau de Quelle époque !
À seulement 8 ans, Anny Duperey a été confrontée à l’indicible. Le 6 novembre 1955, ses deux parents sont morts intoxiqués au monoxyde de carbone dans leur salle de bains. "Il s’est passé ce qu’il se passait souvent avec le monoxyde de carbone et le chauffe-eau qu’on mettait dans les maisons à ce moment-là", a-t-elle expliqué dans l’émission, sans entrer davantage dans les détails. Le traumatisme est immense, le choc irréversible.
"La nature m’a joué ce tour d’avoir la même taille que maintenant à 13 ans", a-t-elle ajouté face à Léa Salamé. La grande taille, souvent considérée comme un atout, a longtemps été pour elle une source d’inconfort, notamment à l’école, où sa précocité physique tranchait avec un développement émotionnel freiné par la douleur.
Une fois cette blessure évoquée, la comédienne s’est livrée avec davantage de légèreté sur son adolescence et sa vie de femme libre. Élevée par sa tante, cette dernière raconte une éducation sans tabous, presque androgyne. "Comme un être hybride avec un esprit de garçon et un corps de femme prévenue de rien", a-t-elle raconté. À 14 ans, elle entre aux Beaux-Arts, puis file seule en Espagne un mois et demi.
Cette liberté se manifeste pleinement dans les années 70, où l'actrice fréquente assidûment le monde des cabarets transformistes. "J’ai toujours été très complice avec les transformistes, j’étais chez Michou tout le temps, j’ai vu les débuts de Jean-Claude Dreyfus à la Grande Eugène", a-t-elle confié dans un sourire.
Son rapport aux hommes ? Il fut aussi libre que sa jeunesse. "J’étais rarement dans mon lit !", a-t-elle lancé avec malice. Mais cette période de libertinage laisse place à la stabilité lorsqu’elle rencontre Bernard Giraudeau. "Du moment où il a été question d’attachement, je ne pouvais plus regarder ailleurs", a-t-elle résumé, évoquant les 18 ans d’amour et de complicité qui les ont unis.
De leur histoire d'amour sont nés deux enfants : Sara et Gaël.