Il est l’homme fort de ces Jeux olympiques de Paris 2024. Après avoir déjà conquis quatre titres olympiques dans la capitale française, Léon Marchand a ajouté une cinquième médaille d’or ce dimanche 3 août 2025, en s’imposant une nouvelle fois avec autorité. À 23 ans seulement, le nageur toulousain est aussi quintuple champion du monde, et détient le record du monde du 400 m 4 nages, arraché à la légende Michael Phelps.
Mais si le nageur domine les bassins avec une aisance presque irréelle, c’est une autre discipline, bien plus inattendue, qui l’occupe lors de ses moments libres : le Rubik’s Cube. Une passion née pendant l’enfance. "Mon papa m’en a acheté un quand j’étais gamin. Je me souviens que lorsque je n’arrivais pas à dormir, je venais le réveiller et on allait jouer aux échecs. On parlait de Rubik’s Cube, il m’a appris deux ou trois trucs. Il ne savait pas le faire, mais il voulait que j’apprenne", racontait-il en septembre 2023 sur le plateau de Clique TV (Canal+).
Très vite, le jeune Léon prend goût à cette énigme multicolore. Deux mois seulement après ses débuts, ce dernier participe aux Championnats de France organisés à Toulouse. "J’étais l’un des plus mauvais", admet-il dans les colonnes du Parisien. Mais à force de persévérance, le champion parvient aujourd’hui à résoudre un Rubik’s Cube en à peine 15 secondes. Il en possède désormais une vingtaine, soigneusement rangés dans sa chambre, et utilise même du matériel de compétition, preuve de son goût du détail.
Pour son entourage, ce don pour le Rubik’s Cube illustre surtout l’intelligence et la soif d’apprendre du nageur. "Il est intelligent. Et quand on est intelligent, c’est un peu plus facile", glisse Vincent Gardeau, président du club des Dauphins du TOEC, dans Le Parisien. Même analyse chez Joris Bouchaut, ancien nageur et proche de Léon Marchand : "Il peut avoir un petit côté obsessionnel. Il peut passer des heures sur un jeu vidéo, sur un morceau de musique ou sur un Rubik’s Cube. Il aime aller au bout des choses."
Léon Marchand, installé à des milliers de kilomètres de la France, n’est pas seulement un génie du sport. L'athlète est aussi féru de rap, de house, de mangas, d’astrophysique… et même de pilotage. Durant ses moments de repos, il s’adonne au mixage de musique, apprenant en autodidacte grâce à des tutoriels YouTube. "Quand ça lui plaît, il persévère et il est doué", confie sa mère, Céline Bonnet. Derrière son sourire discret et son allure tranquille, Léon Marchand cache un mental en acier, une curiosité insatiable et un perfectionnisme qui transparaît aussi bien dans les bassins que dans la résolution d’un Rubik’s Cube.
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