Mort de Pierre Schoendoerffer - son fils s'exprime : ''Il est mort trop jeune''
Publié le 16 mars 2012 à 17:22
Par Geoffrey C.
Frédéric Schoendoerffer en juin 2011 à Lille. Frédéric Schoendoerffer en juin 2011 à Lille.© Abaca
Pierre Schoendoerffer, en octobre 2011 à Paris.
Pierre Schoendoerffer, en octobre 2011 à Paris.
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Le cinéma, le documentaire, le journalisme et la littérature sont autant de mondes que Pierre Schoendoerffer a traversé pendant son existence, marquée par les guerres d'Indochine et d'Algérie et auréolée d'une Légion d'honneur et d'un Oscar pour La Section Anderson (1967). Survenue le 14 mars, sa disparition à l'âge de 83 ans a été un choc.

Alors que ses obsèques, présidées par le ministre de la Défense Gérard Longuet, auront lieu dans la matinée du lundi 19 mars aux Invalides à Paris, les hommages se multiplient. Le porte-parole Gérard Gachiet s'est exprimé : "Le ministère de la Défense salue la mémoire de celui qui restera l'écrivain d'aventures par excellence, ainsi qu'un analyste rigoureux de l'honneur et des valeurs du métier des armes, comme de la camaraderie des combats."

Son ami écrivain et réalisateur Eric Deroo explique qu'il était "soldat-réalisateur, ce qui en fait un oiseau assez rare". Il continue : "Ce qui restera pour moi emblématique, ce sont les images qu'il avait tournées à Diện Biên Phu quand il était reporter pour le service cinématographique des armées, alors qu'il n'avait que 24 ans."

Dans Le Parisien du 15 mars, c'est son fils Frédéric Schoendoerffer qui parle lui. Le réalisateur du polar Agents secrets (2004) avec Vincent Cassel et Monica Bellucci et de la série Braquo (2009) se souvient du tournage du film de guerre La 317e section (1965), qu'il a visité alors qu'il n'avait que 2 ans : "Je me souviens qu'on est arrivés au Cambodge. Quel dépaysement pour moi. Mon père travaillait dur pour le film, mais il était un homme extraordinaire, très présent et aimant. Attentif avec ses enfants et ses quatre petits-enfants. Plus tard, j'ai découvert un artiste, un rêveur, un humaniste. Un homme, un vrai. Mon père est mort à 83 ans, c'est trop jeune. Je suis assez fâché."

Il avoue sans détour qu'il lui doit toute sa carrière de réalisateur : "Je me rappelle qu'on dînait avec George de Beauregard [producteur de la Nouvelle Vague], le producteur de Jean-Luc Godard, Joseph Kessel, Raoul Coutard [chef opérateur de la Nouvelle Vague], le directeur photo de mon père et Godard, Costa-Gavras... Baignant dans cette ambiance fantastique, à 12 ans, je lui ai annoncé mon désir de passer à mon tour derrière la caméra. Il m'a dit 'D'accord ! Et j'espère que tu seras meilleur que moi'. (...) Il m'a tout appris. Il donnait des ailes. Il voyait tous mes films au montage, même avant les producteurs. Si je fais partie aujourd'hui du métier du cinéma, c'est grâce à lui."

Le cinéma a coulé dans les veines de la famille. Grand spécialiste du thriller, Frédéric Schoendoerffer a réalisé Switch avec Eric Cantona l'an dernier. Son frère Ludovic et Amélie sont tous deux acteurs.

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