Le mercato d’été ne se limite plus aux pelouses de football. Depuis plusieurs années, les médias vivent eux aussi leur lot de transferts, négociations et surprises. Cette fois, c’est Canal+ qui s’est retrouvé au cœur des rumeurs, avec un départ annoncé de Bertrand Latour, figure montante du journalisme sportif, seulement un an après son arrivée. Le journaliste s’est rapidement imposé sur les plus grandes émissions footballistiques du groupe, des soirées Ligue des champions au Canal Football Club, grâce à son ton piquant et son carnet d’adresses bien rempli.
En effet, l’été dernier, la chaîne cryptée avait frappé un grand coup en recrutant Bertrand Latour en provenance de La Chaîne L’Équipe. Jeune, incisif, bien informé, il est rapidement devenu une figure emblématique des soirées sportives de la chaîne. Son style, mêlant réseau, information et sens du débat, avait séduit aussi bien les téléspectateurs que ses collègues. Hervé Mathoux, visage emblématique de la chaîne, ne tarissait pas d’éloges à son sujet.
Mais voilà qu’en plein été, des bruits de couloir faisaient état de négociations avancées avec RMC Sport. La station de radio et de télévision, en quête de renforts après plusieurs départs internes, aurait fait de Latour sa priorité. Le projet était alléchant : une émission à son nom et les commentaires des principales affiches de football, en plus d’une revalorisation salariale estimée à 20 %. De quoi sérieusement faire hésiter l’intéressé, au point que son départ semblait imminent. Après des jours de spéculations, Bertrand Latour a enfin mis fin aux rumeurs sur les réseaux sociaux.
Finalement, Canal+ a sorti l’artillerie lourde. Selon plusieurs sources concordantes, la direction a formulé une "contre-proposition démentielle" pour retenir le journaliste dans ses rangs. Une stratégie payante puisque le journaliste a officiellement annoncé son choix de rester, coupant court aux espoirs de RMC. À la surprise générale, Bertrand Latour a publié un simple, mais évocateur "Se queda" sur ses réseaux sociaux, une expression devenue culte dans le monde du football, signifiant "il reste". Un message accompagné de clins d’œil directs à plusieurs dirigeants de Canal+, laissant peu de place au doute : le journaliste prolonge l’aventure avec la chaîne cryptée.
Derrière ce retournement, les coulisses révèlent une bataille intense entre les groupes. Selon les informations de plusieurs sources spécialisées, Canal+ n’a pas hésité à sortir le carnet de chèques pour retenir sa recrue phare. De son côté, RMC Sport accuse le coup. Le groupe espérait relancer sa grille avec Bertrand Latour comme tête d’affiche. Le cas Latour n’est peut-être pas isolé. D’autres figures, à l’image de Samir Nasri, consultant star de Canal+ et en fin de contrat, suscitent également des convoitises ailleurs. Preuve que le mercato est loin d’être terminé.
En effet, Canal+ n’est pas le seul acteur à se battre pour attirer ou retenir ses figures médiatiques. Cette année, le mercato télévisuel n’a jamais été aussi mouvementé, avec en tête de gondole le groupe M6 qui s’est offert trois des plus grosses signatures du moment. La fermeture de C8 a permis au groupe privé de réaliser un coup magistral en débauchant Cyril Hanouna. Dans le même temps, Olivier Minne, après trois décennies sur France Télévisions, change de maison et prend les commandes du Maillon Faible. Autre transfert majeur : Anne-Sophie Lapix, ex-présentatrice du JT de France 2, file sur RTL pour prendre en main la tranche stratégique du 18-20h.
Mais ce n’est pas tout, Léa Salamé a également surpris tout le monde en acceptant finalement de succéder à Lapix au 20 h de France 2, et Marie Portolano prend la tête des Maternelles, désormais diffusées sur France 4. Même Faustine Bollaert crée la surprise en héritant des Enfants de la télé, poste laissé vacant par Laurence Boccolini, dont l’avenir audiovisuel reste incertain. Autant dire que le PAF n’a pas fini de se réinventer, et les prochains mois pourraient bien nous réserver d’autres coups de théâtre.
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