Roland-Garros, c'est souvent de beaux moments. Des séquences émouvantes, comme les adieux de Richard Gasquet cette semaine, lui qui stoppe sa carrière après son élimination face à Jannik Sinner, ou alors l'occasion pour certaines célébrités de se détendre et de se montrer complice avec leurs proches en tribunes. Comme ce fut le cas par exemple mardi pour une célèbre chanteuse, aperçue en train d'échanger un langoureux baiser avec un beau brun.
Mais c'est également, comme beaucoup d'événements publics de cette envergure, des polémiques et des coups de gueules. On pense alors à ce grand joueur qui ne digère pas l'attitude des spectateurs français, mais aussi aux déclarations de la joueuse tunisienne Ons Jabeur, 36e mondiale (elle a notamment atteint trois finales de Grand Chelem, lors du tournoi de Wimbledon 2022, de l'US Open 2022 et à nouveau du tournoi de Wimbledon 2023), qui a dénoncé la programmation des sessions de nuit à Roland-Garros qui ne valorisent pas suffisamment le tennis féminin (aucun match de tennis féminin n'a été programmé en night session cette année).
"C’est une honte de la part de la fédération et du diffuseur (Prime Video, ndlr) d’avoir signé un tel contrat. lls ne montrent pas le tennis féminin, puis ils s’étonnent que les spectateurs préfèrent regarder les hommes. Bien sûr qu’ils regardent plus les hommes, puisqu’on diffuse plus de matchs masculins. Tout est lié. J’espère que les responsables entendront ce message. Je doute qu’ils accepteraient qu’on traite leurs filles de cette manière.", a notamment déclaré, en colère, celle qui a été éliminée dès le premier tour de Roland-Garros cette année par Magdalena Fręch (26e) en deux sets (7-6, 6-0).
En conférence de presse, ce vendredi matin, la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, a répondu à ces critiques. "Sur la programmation des sessions de nuit, je ne vais pas arriver avec des nouvelles choses à vous raconter par rapport aux années précédentes puisque notre système d’avoir un match unique le soir n’a pas changé. De fait, on ne va pas changer toute la façon de penser autour de ça. Ce que je peux vous dire, c’est que le temps de jeu est évidemment pris un compte lorsqu’on a un seul match. On ne peut pas prévoir le temps que le match va durer mais c’est quelque chose qu’on doit prendre en compte par rapport aux 15 000 personnes présentes dans le stade pour le match du soir. De par le fait que les matchs des hommes se jouent au meilleur des cinq manches, il y a trois sets minimum qui seront joués. Donc c’est compliqué pour nous de faire autrement.", a-t-elle expliqué.
Et d'ajouter : "Le plus simple serait d’avoir deux matchs le soir et il n’y aurait plus de débats. Mais on finirait trop tard. Les gens d’ici, à Paris, ont l’habitude de venir après le travail. On ne peut pas démarrer après 20h, 20h30. Si on avait deux matchs, ça serait trop tard. Avec deux matchs, il y aurait aussi des sièges vides. Je pense qu’il faut en garder qu’un seul." Rappelons enfin que la dernière session nocturne féminine sur le court Philippe-Chatrier remonte à juin 2023.

player2
player2