Chaque été, Pascal Praud profite des paysages de la Méditerranée pour s’accorder quelques jours de repos loin des plateaux de télévision et des studios de radio. Mais ce samedi 16 août, son séjour en Corse a pris une tournure plus solennelle. L’animateur de L’Heure des pros a publié une photo sur son compte X, dévoilant l’endroit où repose Antoine Federicci, figure historique du football insulaire.
Dans ce message empreint d’émotion, le journaliste de 60 ans a écrit : "Antoine Federicci était une figure du football français que les journalistes croisaient à Ajaccio, à Monaco ou à Paris. Personne n’a oublié son intelligence, sa courtoisie et sa bienveillance. Il repose ici, face à la mer, dans le cimetière de la route des Sanguinaires à Ajaccio".
Avec ces mots, Pascal Praud, la figure de CNEWS, ne s’est pas seulement adressé à ses abonnés, mais à toute une génération de passionnés qui ont vu Antoine Federicci marquer à jamais l’histoire du ballon rond en Corse.
Né le 20 janvier 1920 à Ajaccio, Antoine Federicci, surnommé "U Pichjatu", est considéré comme l’un des joueurs les plus emblématiques de l’AC Ajaccio. Gardien de but de 1938 à 1958, ce dernier a défendu pendant vingt ans les couleurs rouges et blanches. Avec son club de cœur, le sportif a remporté à plusieurs reprises la Coupe de Corse, la Coupe Air France ou encore le Challenge Lelong.
Mais son influence a largement dépassé les terrains. Après sa carrière de joueur, le footballeur a enchaîné les rôles : dirigeant, directeur sportif, et même entraîneur intérimaire lors des saisons en première division entre 1967 et 1973. On lui doit d’ailleurs la venue de grands noms du football, comme Marius Trésor ou François M’Pelé.
Sur son site officiel, l’AC Ajaccio rappelle l’importance de cet homme dévoué corps et âme au club : "Toute sa vie a été consacrée au football et en particulier à notre club", peut-on lire sur le site officiel Ajaccio Corsica. Federicci est resté fidèle à l’ACA malgré des propositions venues de l’Hexagone, préférant toujours défendre les couleurs corses par amour du maillot.
Dans une interview accordée avant sa disparition en 2009, il expliquait sa vision du football d’antan : "À l’époque, on jouait surtout pour défendre les couleurs d’un club, pour un maillot. Nous étions fiers. Aujourd’hui, les choses ont bien changé".
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