Christophe Rippert a très bien réussi sa vie après Premiers Baisers, que devient celui lui incarnait Luc ?

“On met longtemps à devenir jeune.” Sur sa page Facebook, Christophe Rippert a mis en exergue cette citation du peintre Pablo Picasso qui résume tout le chemin parcouru par le beau brun depuis sa naissance à Saint-Priest (Rhône), près de Lyon, en 1969. Fils d’un consultant informatique et d’une mère travaillant dans le secteur de la maroquinerie, Christophe vient habiter, à l’âge de 10 ans, à Maule (Yvelines), quand son père est muté en Île-de-France. Dans le département qui a vu naître les championnes Amélie Mauresmo ou Caroline Garcia, l’enfant se découvre une nouvelle passion pour le tennis. Il dispute des championnats et se retrouve classé parmi les cent cinquante meilleurs jeunes joueurs français.

Mais Christophe a également un intérêt pour la gestion qui s’avérera fort utile dans sa vie future. Il passe un bac Économique et Social dans le cadre d’une formation sports-études. Quand il s’agit de trouver un travail – son niveau ne lui permettant pas de devenir tennisman professionnel – il réalise que son physique avantageux est une opportunité. Le jeune homme tente sa chance dans divers castings pour tourner des publicités et se retrouve dans des campagnes pour la banque BNP, les restaurants Hippopotamus ou les chocolats Ferrero. Lors d’un de ces castings, une productrice travaillant pour AB Productions et la série télé Premiers Baisers le remarque. En 1991, à 22 ans, Christophe devient comédien.

Dans la sitcom aux 8 millions de téléspectateurs, le Rhodanien interprète Luc, le meilleur pote de Jérôme (joué par Fabien Remblier). Luc veut devenir musicien professionnel et gagne sa vie comme vendeur de disques. Au fil de la série, son personnage s’étoffe et des dizaines de milliers d’admiratrices craquent pour lui. Il jouera également dans les dérivés de la série que sont Les années fac et Les années bleues. Soit sept années et 540 épisodes de présence au total ! Ces programmes sont actuellement disponibles sur Youtube ou la chaîne AB 1. Christophe Rippert enregistre aussi une chanson baptisée Un amour de vacances qui se vend à plus de 500 000 exemplaires. L’ album qui suivra comporte des singles comme Les garçons se cachent pour pleurer et Rien que du brouillard. Il atteint presque les 400 000 ventes.

N'étant pas du genre à se cacher dans le brouillard, l’Yvelinois comprend vite que, malheureusement, son avenir n’est pas dans le cinéma. “Peut-être que si j’avais eu un rôle à défendre, j’aurais relevé le challenge, confiera-t-il en 2020 au site du magazine Télé 2 Semaines. Mais on m’a fermé les portes, le cinéma n’était pas prêt à accueillir des gens des séries ou des télé-crochets. C’est pas grave, c’est la vie. Étant donné que j’aime aller vers ce que je ne connais pas, j’ai arrêté. Je m’en foutais de disparaître. Après AB, j’avais besoin d’un second souffle. Je suis retourné à mes premières amours, le tennis.” Christophe créé un club d’entrainement et coache des jeunes. “Puis, en 2002, j’ai lancé ma société, une agence de création digitale, Happy end, avec laquelle j’ai d’abord fait de la production de contenus pour des marques de luxe, Dior par exemple. De fil en aiguille, j’ai adossé un côté digital à mon activité. J’invente des objets communicants : plateformes, films, sites internet, applications, etc.”

Avec l’argent ainsi emmagasiné, l’ambitieux monte une start-up, Heraw, qui conseille de grandes entreprises dans la gestion digitale de leurs plateformes, publicités ou applications web. L’entreprise a, ou a eu, de prestigieux clients comme le festival de Cannes, l’école de commerce HEC, les chaînes de télé OCS et TF1, la boîte de production Banijay, etc. Comblé par ce nouveau chapitre entrepreneurial, Christophe partage sa vision de la vie sur son profil LinkedIn : “J’aime à dire qu’une vision n’est pas un rêve, c’est juste une imagination ; à savoir, une réalité qui ne s’est pas encore manifestée.” Autre de ses convictions : “Do more with less” (“Faire plus avec moins”).

Discret concernant sa vie privée, le quinquagénaire Christophe s’était exprimé sur le sujet en 2020 dans Télé 2 Semaines. Alors en couple avec Maëlle depuis 5 ans, il revendiquait le droit de ne pas être père : "Je suis trop jeune pour avoir des enfants. A 51 ans, un homme doit réfléchir, expliquait-il en riant. J’ai un petit chien et quand je vois le temps qu’il me prend, je me dit ‘J’ai raison de ne pas avoir d’enfants’. Non, j’ai envie d’en profiter, je n’ai pas du tout l’intention de fonder une famille." Comme le dit le philosophe Alain, cité par Christophe sur LinkedIn : “L’homme n’est heureux que de vouloir et d’inventer.”