Véritable légende vivante du cinéma français, Isabelle Adjani avait effectué ses débuts sur le grand écran à l'âge de 14 ans. En parallèle, la jeune actrice avait rejoint les rangs de la Comédie-Française à peine trois ans plus tard. Même si elle ne s'éternisera pas au sein de la mythique troupe de théâtre à cause du succès qu'elle rencontrait au cinéma à l'époque, Isabelle Adjani n'a jamais abandonné les planches pour autant. En effet, en parallèle de sa carrière sur le grand écran, l'actrice a joué dans un très grand nombre de pièces au fil des années. Actuellement présente au Festival d'Avignon, la comédienne profite du fait qu'elle ne joue dans aucune pièce pour découvrir les spectacles programmés dans les différents théâtres de la cité.
"Je vais au théâtre, figurez-vous ! Je vais de in en off, et le plus anonymement possible. Pas difficile, il faut dire ! Personne ne vous regarde, on ne croise que des gens au regard habité par le prochain spectacle qu’ils vont aller voir. Il y a du sacré dans l’air, car s’il existe un lieu de pèlerinage du théâtre, c’est bien Avignon", a-t-elle notamment révélé dans les colonnes du journal Libération le vendredi 18 juillet 2025. Cette année, la langue invitée au Festival d'Avignon est l’arabe. Tout un symbole pour Isabelle Adjani, dont le père est originaire de Constantine en Algérie. "C’est bien ma langue paternelle, mais hélas je ne la parle pas car mon père se cachait pour parler en arabe au téléphone, dans notre appartement HLM, lorsqu’il était en contact avec l’Algérie. Il faisait partie de cette génération dont le projet d’intégration pour ses enfants prévalait sur les origines et seul le français de l’Algérie française dans laquelle il avait grandi avait droit de cité à la maison", a-t-elle ainsi expliqué.
© BestImage, Christophe Aubert via Bestimage
Au cours de ce même entretien, Isabelle Adjani a longuement évoqué sa passion pour le théâtre. "Je ne pourrais m’endormir dans une salle de théâtre, je ne m’en remettrais pas ! En revanche il est arrivé qu’un spectacle endorme mon désir de spectatrice au cours d’une représentation. Et la dernière fois, ça s’est produit à l’opéra de Paris, pendant Les sept morts de Maria Callas, conçu par la géniale Marina Abramovic. (...) Mon admiration habituelle pour son art au cours des années s’est retrouvée anesthésiée par l’outrance affichée de son narcissisme. Trop, c’était trop ! Pourtant, jusqu’au Sept morts…, le culte de sa personnalité ne m’avait jamais gênée", a notamment souligné l'actrice.
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