Comme chaque année depuis 1992, le monde célèbre la journée de l'océan le dimanche 8 juin. Une ressource essentielle à la vie sur Terre qui couvre plus de 70 % de la planète : il produit plus de 50 % de l’oxygène, abrite une grande partie de la biodiversité et soutient l’économie mondiale. Face à sa surexploitation et à sa dégradation, cet événement appelle à réinventer notre relation avec cet écosystème vital, en le protégeant avec responsabilité et engagement. Si Léonardo DiCaprio a déjà parlé de ce combat qui lui tient à cœur, une autre personnalité est légitime sur ce sujet. Maud Fontenoy, navigatrice et infatigable défenseuse du monde marin, a fait part de sa lutte dans un entretien au journal La Provence paru le 2 juin dernier.
Cette maman de 47 ans, qui élève cinq enfants, Côme, Mahé, Hina, Loup et Eléa, s'est confiée au journaliste François Tonneau, en marge de la publication de son livre, L'océan, source de vie, et de la réalisation d'un film documentaire. "Être sur l'océan, c'est un retour à l'essentiel, débute celle qui a traversé l'Atlantique et le Pacifique toute seule, à la rame, en 2003 et en 2005. Quand on est seule sur un bateau, on se rend compte que le monde n'est pas illimité", explique-t-elle en mettant en avant la nécessité de protéger ce que certains continuent de considérer comme inépuisable. Et de rappeler que la mer est source de vie : "Les océans servent à réguler le climat, enferment les énergies de demain et sont notre garde-manger. La mer est une mère qui nous nourrit. La moitié de la population mondiale se nourrit des protéines de l'océan."
Forte de ses convictions, la militante a lancé la Maud Fontenoy Foundation en 2008 pour sensibiliser les enfants à l'urgence de préserver les écosystèmes marins. Face à ce constat, la mère de famille prône "une écologie de solutions" : "J'ai une nature optimiste, pragmatique et je suis dans l'action. Je suis contre montrer du doigt, je préfère mettre les gens autour de la même table." Et de déclarer simplement : "En tant que consommateurs, on peut décider". Avant de donner des exemples de ce qu'elle propose : "Il y a des saisons pour le poisson. En été, c'est le colin, la daurade, le maquereau." Pour elle, il faut réapprendre à consommer avec bon sens, et à respecter le rythme de la nature : "On peut choisir aussi des poissons moins menacés que le thon ou l'espadon. On mange cinq kilos de thon, c'est trop. Il faut qu'on réinvente notre assiette avec moins de protéines animales." Car, comme elle le rappelle avec force : "La vie n'est possible que grâce aux océans et on n'a pas de planète de rechange."
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