






Il y a cinq ans déjà, le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont décidé de se mettre en retrait de leurs fonctions royales : ils ont annoncé leur intention de prendre leur indépendance financière en renonçant à l'essentiel de leurs engagements publics, ce que l'on appellera ensuite rapidement le Megxit. S'ils ont conservé leur titre de duc et duchesse de Sussex, ils ne sont plus appelés "altesses royales" et n'ont plus de rémunération publique puisqu'ils ne sont plus des membres actifs de la Firme. En ce début d'année 2025, le bilan de leur carrière loin de Buckingham est très mitigé et plusieurs sources britanniques affirment que le père d'Archie (5 ans) et Lilibet (3 ans) souhaiterait revenir auprès des siens. Un retour impossible au regard de l'impopularité du couple depuis leur interview avec Oprah Winfrey, leur documentaire sur Netflix et le livre Le Suppléant ? Pas si sûr...
Le Daily Mail a donné l'exemple d'un autre couple royal qui aujourd'hui est particulièrement bien intégré après avoir toutefois cherché lui aussi à s'émanciper par le passé. De nombreux points communs se remarquent entre ces deux duos et permettent d'appuyer l'idée qu'il est tout à fait possible, dans quelques années, de retrouver Meghan Markle au balcon de Buckingham être complice avec la nouvelle génération. C'est en tout cas ce qu'a réussi à faire le fils cadet de la regrettée reine Elizabeth, Edward, et son épouse Sophie.

Aujourd'hui, personne n'est surpris de voir Sophie, comtesse de Wessex et duchesse d'Edimbourg être proche de Kate Middleton, ni de voir la proximité entre le prince Edward et son neveu William, héritier du trône qui lui ressemble physiquement fortement d'ailleurs. Pourtant, rien n'était gagné pour Edward et Sophie. Lorsqu'ils se sont mariés en 1999, ils ont insisté pour ne pas abandonner leurs emplois de jour - elle dans les relations publiques et lui dans la production télévisuelle - ce qui était inédit dans les cercles royaux à l'époque. Les parents de Louise et James ont essuyé des échecs qui ont ensuite changé la donne. Ils ont mis fin à leurs activités et se sont attelés à des tâches royales afin d'être connus comme une paire de mains sûres pour tout événement nécessitant une présence royale.
Le prince Edward, considéré comme son neveu Harry comme un mouton noir dans la famille dans sa jeunesse, voulait s'épanouir avec des sociétés de productions télévisuelles. Il a créé une émission dérivée du jeu télévisé à succès It's A Knockout, avec Andrew, Fergie, Edward et Anne comme capitaines d'équipe. Baptisée It's A Royal Knockout, ce programme voyait les membres de la famille habillés en costumes d'époque participer à un tournoi de célébrités au parc d'attractions d'Alton Towers. Le résultat, diffusé en 1987, ne sera pas un succès. Ce fut même un désastre en terme d'image pour la royauté. Edward a continué à essayer de faire carrière dans le monde du spectacle et a lancé Ardent Productions en 1993. Tout a mal tourné en 2001 lorsque, alors qu'elle réalisait la série Royalty From A To Z pour le marché américain, une équipe de deux cameramen de la société a filmé le prince William à son insu à l'université de St Andrews, violant un accord de presse concernant la vie privée de William. Edward a démissionné de son poste de co-rédacteur en chef et a mis un terme à son engagement en mars 2002.
Sophie de Wessex, qui n'est pas issue de l'aristocratie comme Meghan, a été notamment enregistrée en train de faire des commentaires embarrassants sur les membres de la famille royale et sur le Premier ministre de l'époque, Tony Blair, ainsi que son épouse. Se vantant de ses liens avec la famille royale, elle a été prise au piège d'une opération d'infiltration humiliante mise au point par le tabloïd News of the World. Aujourd'hui en disgrâce, le journal a finalement décidé de ne pas publier l'article après avoir conclu un accord avec Buckingham Palace pour interviewer Sophie en exclusivité mondiale. Le titre de l'entretien, "My Edward is Not Gay" (Mon Edward n'est pas gay) avait été publié en première page pour répondre aux rumeurs de l'époque, alors que le couple est marié depuis 1999. Finalement, le média a décidé de publier l'article original malgré tout. Un moment humiliant pour la duchesse mais que la reine Elizabeth II avait décidé de pardonner, sa belle-fille mettant fin à toutes ses activités de relations publiques à ce moment.
Bien qu'au lendemain de la série de scandales, on ait cru qu'Edward et Sophie ne se relèveraient jamais, ils ont prouvé que les sceptiques avaient tort et, après près de 25 ans de dur labeur, ils sont aujourd'hui considérés comme des membres appréciés de la famille. Ils ont ainsi passé de longues années à se rendre jour après jour à des fêtes de village, des dispensaires, des collectes de fonds caritatives et, plus généralement, à faire ce que le public britannique attend de sa famille royale : du caritatif.
L'image de Sophie a également changé au fil des ans. Les costumes mal ajustés qu'elle portait lorsqu'elle était jeune responsable des relations publiques ont été abandonnés depuis longtemps et, au cours de la dernière décennie, elle est devenue elle-même une sorte d'icône de la mode. Son mariage heureux avec Edward a permis la naissance de deux charmants enfants, James, qui termine ses études, et Lady Louise, qui étudie la littérature anglaise à l'université de St Andrews. Sophie est dévouée à ses enfants et les protège farouchement. Elle a dû faire face à de graves complications médicales lors de la naissance de Louise, en raison d'une grossesse extra-utérine qui a failli la tuer. Le couple a célébré ses 25 ans de mariage en juillet, avec un groupe d'amis proches à Royal Ascot (sans même faire partie du cortège royal), selon Rebecca English, rédactrice en chef de Royal Mail au Daily Mail. D'ailleurs, pour son anniversaire ce lundi 20 janvier qui marque ses 60 ans, Sophie de Wessex a eu droit à un beau post sur Instagram venant de Buckingham Palace.
Sophie a connu un tel succès royal au fil des ans que la reine l'aurait considérée comme une "deuxième fille" et l'aurait choisie pour présenter Meghan à la Maison royale après son mariage avec Harry. Mais dans son livre Our King : Charles III, l'expert royal Robert Jobson affirme que Meghan a rejeté la suggestion de la reine. La reine Elizabeth II "voulait que Meghan réussisse dans son nouveau rôle" et a suggéré Sophie comme mentor - mais la duchesse de Sussex "n'était pas intéressée", selon Gyles Brandreth.
L'expert royal Richard Fitzwilliams a décrit Sophie comme étant "joyeuse, dévouée et attentive", affirmant qu'elle a toujours été "une personne ambitieuse". En revanche, il a suggéré que la duchesse de Sussex avait un caractère très différent de celui de la duchesse d'Édimbourg, affirmant que Meghan était "obsédée par elle-même", tandis que Sophie préférait "s'atteler à la tâche" : "Sophie et Edward ne recherchent pas la publicité ou les louanges. Comme la princesse Anne, ils se débrouillent, on leur fait confiance, ils font beaucoup de bien et pas seulement pour eux-mêmes, comme les Sussex semblent souvent le faire", ajoute-t-il. Malgré les différences de personnalité, certains ont suggéré que le modèle de réhabilitation d'Edward et Sophie pourrait être une voie possible pour le couple désillusionné que forment l'ancienne actrice et le deuxième garçon de Lady Diana. "Certes, ils ne seront plus jamais payés des millions par des entreprises pour créer des émissions de télévision ou écrire des livres mais ils mèneront toujours une vie privilégiée et gratifiante. Si le duc et la duchesse de Sussex sont prêts à abandonner leur travail privé et à revenir à la vie royale, ils seront les bienvenus", a déclaré un proche à Richard Eden en novembre. "Certainement, tant que le roi Charles est monarque." Mais c'est là un avertissement pour les Sussex : le prince William ne sera probablement pas aussi indulgent que son père...