





L’année 2025 a commencé moyennement pour Michel Cymes. Invité dans C l’hebdo en février dernier pour faire la promotion de son Almanach 2025, une année en pleine forme avec le docteur Cymes, le médecin, surnommé par beaucoup "Dr Good", révélait que, le concernant, l’année débutait en claudiquant… Lorsqu’Aurélie Casse lui demandait : "À quel point êtes-vous en forme, sur une échelle de 1 à 10 ?" — une question habituellement posée par les médecins en consultation — l’ex-binôme de Marina Carrère d’Encausse calmait tout le monde en répondant : "En ce moment ? 0,5. Je me suis fait opérer du genou et je ne suis pas… Là, tel que vous me voyez, je suis sous morphine."
De quoi inquiéter Agathe Lecaron — également invitée pour la promotion de son dernier livre — qui demandait à en savoir plus. "Je me suis fait poser une prothèse de genou il y a trois semaines, parce que je n’avais plus de cartilage, que je ne pouvais plus courir, plus jouer au tennis, et que je trouvais ça dommage, précisait celui qu'on imaginerait bien ministre de la santé, qui comptait bien récupérer sa mobilité au plus vite. Trois mois sans sport, et dans six mois, normalement, je pourrai recourir, jouer au foot, et tout. C’est pour ça que je l’ai fait : parce que je suis encore très jeune…"

Un Michel "très jeune", donc, qui souffle ses 68 bougies ce mercredi 14 mai 2025. L’occasion, pour le médecin parmi les plus appréciés des Français (meilleur ennemi de Cyril Hanouna), de jeter un œil dans le rétro de sa vie et de revenir sur quelques grands chapitres de jeunesse. C’est ce qu’il faisait dans Le Monde, il y a quelques années… Membre du club très fermé des dix personnalités préférées des Français selon le JDD, l’ORL le plus célèbre de France savourait cette petite revanche, lui qui avait été recalé au bac… "Devenir animateur préféré (selon TV Mag), ça m’a fait très plaisir… mais un peu gêné, avouait-il dans le quotidien du soir. Dans ma tête, je ne suis que médecin. Et je me retrouve devant Nagui ?"
Bien conscient de sa notoriété, Michel Cymes tenait à rappeler qu’il était avant tout un soignant. "J’ai un besoin viscéral d’aller à l’hosto, de lire dans le regard des patients que je suis médecin, de me rendre utile dans le métier que j’ai toujours voulu faire, ajoutait-il. J’ai une secrétaire pitbull qui sait écarter ceux qui voudraient voir le médecin de la télé, et qui le prennent pour un Dieu vivant."

Ses années d’études de médecine, Michel Cymes s’en souvient comme si c’était hier. Au départ, la médecine n’était pas du tout une vocation. "Mithri, le fils du boulanger, mon meilleur copain, redoublait sa première année de médecine à Necker, soulignait l'époux de Nathalie Cymes dans Le Monde. Cette fac, c’était le must, la Champions League. Statistiquement, après un bac D, mention Assez bien, obtenu au deuxième coup, j’avais 0,0001 % de chances de passer en deuxième année."
C’est dans cette voie que Michel Cymes finit par s’engager… Non sans sacrifices, pour un jeune bachelier. "J’ai bossé comme un fou, ajoutait le médecin-animateur. Une année de prison. Mais j’ai mis à mal les statistiques. Et, passé ce bachotage, j’ai tout aimé : le contact, les gestes, le corps humain, le port de la blouse, col relevé, stéthoscope autour du cou… Jusqu’au jour où on vous dit Bonjour docteur."
Suivent quatre années d’internat à Chartres, non loin de Paris, qui ressembleront bien plus à une colonie de vacances déjantée qu’à un cursus universitaire… "J’étais l’économe de la salle de garde, lieu de défoulement pour un jeune de 25 ans qui voit la misère, la maladie, la mort toute la journée, racontait Michel Cymès dans Le Monde. J’ai adoré être un tyran sur son trône aux accoudoirs en forme de phallus."
Pendant près de quatre ans, les soirées se suivent sans jamais se ressembler… Les limites de celui qui taclera François Hollande sur son poids des années plus tard semblent de plus en plus floues. "J’ai organisé une soirée ferme (“Beauce et Perche”), avec dindes, oies et poulets, révélait-il. J’ai amené un cochon shooté au Lexomil. J’ai rempli les tiroirs des secrétaires de souris. Mon côté carabin vient de là."

En ce jour anniversaire, Michel Cymes ne devrait pas rester seul face à ses 68 bougies. Une journée particulière qu’il passera loin des regards indiscrets… Ne comptez pas sur lui pour organiser une bamboula débridée digne de ses années d’internat, avec champagne et presse conviée à couvrir l’événement. "La surexposition m’effraie. Quand je me vois partout dans les médias, je m’auto-saoule, avouait-il dans Le Monde. Je refuse toutes ces invitations qui me parviennent non pas pour ce que j’ai à dire, mais parce que je fais venir du monde. J’accepte les selfies dans la rue, parce qu’ils sont la contrepartie du succès. Ceux qui me les demandent sont les mêmes qui regardent mes émissions, qui lisent mes bouquins. Heureusement, ils me saluent d’un Bonjour docteur : cela instaure une distance respectueuse. Je ne suis pas un chanteur."
Aujourd’hui, si vous croisez Michel Cymes, n’oubliez pas le "Bonjour docteur" avant le "Bon anniversaire".