Michel Galabru a le plaisir de doubler l'immense Mel Brooks dans la version française du dessin animé Transylvania Hôtel 2, qu'il a présenté avec enthousiasme le 27 septembre. L'infatigable comédien joue aussi son one-man show, Le Cancre, au théâtre qui porte son nom à Paris. Pourtant, parallèlement à cette passion pour son métier à bientôt 93 ans, l'artiste souffre profondément.
Dans son portrait par le quotidien Libération, il se confie avec douleur sur la fin qu'il imagine "plus très loin" : "La vie commence à ne plus m'intéresser, j'ai d'ailleurs songé quelques fois à me supprimer, n'y renonçant que faute de courage", confesse-t-il. Il faut dire que le comédien est très affecté par deux morts récentes : celle de sa femme Claude en août dernier, "dans des circonstances atroces, des suites de la maladie de Parkinson", et celle de son deuxième frère tant aimé (un premier est décédé de la tuberculose à 18 ans, rappelle Libération), Marc, en 2014.
A cela s'ajoutent ses problèmes d'argent. Il avait déclaré sur RTL : "Je suis un peu obligé de continuer parce que je n'ai pas d'autres ressources." L'acteur français disait toucher "une petite retraite de fonctionnaire". "J'ai encore des enfants et des petits-enfants à charge, plus ou moins. Il y a des moments de grande inquiétude parce qu'on oublie toujours que la moitié des gains part aux impôts." Des propos qu'on pourrait juger exagérés par rapport aux problèmes financiers de nombreux Français ? "Que ceux qui m'attaquent commencent par se renseigner", répondra-t-il dans Libération.