Nicolas Sarkozy, visé par des affiches dans Paris, qui titrent à la façon d'un nom de rue : "Impasse Sarkozy".
"Dans 50 mètres, tournez à gauche. Arrivé à l'intersection, tournez à droite. Vous êtes arrivés à destination : Impasse Sarkozy..."
Vous ne rêvez pas ! Des militants anti-Sarkozistes ont bien recouvert quelques unes des illustres plaques bleues indiquant les noms de rues parisiennes, d'affiches annonçant "Impasse Sarkozy (Ancien président de la République, 2007-2012)". Les années renseignant traditionnellement la date de naissance et de mort de la personnalité ont ici été remplacées par celles de début et fin de mandat de Nicolas Sarkozy. Ces affiches ont été aperçues dans plusieurs dizaines de rues de Paris, en cette fin de semaine, et notamment dans les IIIe, XIe et XIIe arrondissements.
Dépourvues de toute étiquette politique, ces affiches pourraient aussi bien appartenir à des militants du Front de Gauche, du Parti Socialiste, du MoDem, du Front National, ou de n'importe quel autre parti fustigeant le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Cette campagne qui prête à sourire intervient alors même que ce dernier va délaisser son habit de Chef de l'Etat pour endosser son rôle de candidat à sa propre succession en donnant un grand meeting à Villepinte, ce dimanche 11 mars. Un événement déterminant dans sa campagne, au cours duquel il devrait, selon un membre de son staff, cité par Le Point, donner "un cap et une vision d'espérance, mettre en perspective tout ce qui fait la France forte par opposition à ce qui peut l'affaiblir".
Au cours de cet événement, sont attendus 50 000 militants, mais aussi toute sa famille : ses trois premiers enfants (Pierre Sarkozy, Jean Sarkozy et le filou Louis Sarkozy) et son actuelle épouse Carla Bruni-Sarkozy. Quand on parle de famille, on pense aussi à sa famille politique : Bernadette Chirac sera présente lors de ce meeting capital. Côté people, Gérard Depardieu, Christian Clavier, Didier Barbelivien , l'actrice Emmanuelle Seigner , l'écrivain Jean d'Ormesson ou Enrico Macias, de fidèles soutiens du président en exercice, seront aux premières loges.
A noter que l'image du candidat/président avait déjà été détournée il y a quelques jours par l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) interpellant Nicolas Sarkozy sur le droit à l'euthanasie...
Joachim Ohnona
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