Quand Jean Reno s'énerve... ça paye !

En ce début d'année, Jean Reno nous aura prouvé qu'il est capable de faire le grand écart. Il y a quelques semaines, il était à l'affiche de la comédie américaine Thérapie de couples, cette semaine, on le retrouve dans La Rafle. Ce film bouleversant - dont l'avant-première s'est déroulée lundi soir à Paris - raconte la déportation de 13 000 juifs suite à la rafle du Vél' d'Hiv', en juillet 1942. Au casting, Reno donne la réplique à Gad Elmaleh, Sylvie Testud et Mélanie Laurent.

Jean Reno racontait récemment son expérience sur le tournage dans un entretien très fort. Ce mois-ci dans Marie-Claire - où un long article lui est consacré -, Jean Reno raconte sa réaction à la vision du film, dans lequel il interprète le rôle d'un médecin juif : "Pour la première fois, j'ai accepté de ne pas être le héros sans faille au casque scintillant... j'ai vu le film, j'ai pleuré, et à la fin de la projection, je me suis enfui. Ma femme, elle, s'est précipitée à la maison pour voir si le bébé était là, bien vivant ! Oui, ce film provoque ce genre de réaction, il résonne profondément en nous."

Sa femme, la comédienne anglaise Zofia Borucka, 38 ans, est son épouse depuis 2006. Il y a six mois, elle lui a donné un petit Célio. C'est le cinquième enfant de la star. Malgré ses 61 ans, il ne s'est pas posé trop de questions : "Est-ce bien raisonnable de faire un enfant à mon âge ? Non, mais ce que femme veut... On est deux quand on se rencontre, deux quand on bâtit une vie d'amour, alors je n'allais pas dire non parce que j'en ai déjà quatre ! (...) Alors le gamin est là, et c'est un bonheur de tous les matins."

Parmi ses amis proches, Jean Reno peut compter sur Nicolas Sarkozy mais aussi les Hallyday. En été 2008, alors qu'il passait du temps avec Johnny et Laeticia dans leur maison de Saint-Barthélemy, l'acteur a eu quelques soucis de santé, trois fois rien, qui ont fait les gros titres : "En fait, j'avais avalé à jeun et sans la moindre goutte d'eau, des cachets d'antibiotiques, comme un con. Je me suis bloqué le gosier. Quelle peur ! Ils ont cru à un problème de coeur, un hélico m'a transporté aux urgences de Fort-de-France. Les magazines ont écrit que j'avais fait une crise cardiaque..."

Le problème pour un acteur, c'est que les producteurs sont très frileux quand il s'agit d'engager quelqu'un qui vient, soi-disant, de frôler la mort. Alors Jean Reno a attaqué en justice pour mettre les choses au clair : "J'ai gagné, j'ai tout filé à la fondation Abbé Pierre." Pourquoi l'Abbé Pierre ? "Il m'a semblé que c'était un type formidable."

Au cinéma, il sera le 24 mars à l'affiche de L'immortel de Richard Berry avec Kad Merad.