Ce sont les divorcés les moins divorcés du gotha ("il restera pour toujours mon prince charmant", disait même en 2013 madame), nouvelle illustration en pleine période de confinement : le prince Andrew et Sarah Ferguson, duchesse d'York, ont mis la main à la pâte ensemble pour soutenir l'effort du système de santé britannique face à la pandémie de coronavirus.
Des images partagées sur Instagram par l'assistante de Fergie, Antonia Marshall, montrent ainsi le tandem, dont le mariage a été dissout en 1996, en train de confectionner des sacs de gourmandises pascales destinés au Thames Hospice de Windsor, un centre médicalisé qui accueille des personnes atteintes de pathologies létales. La scène semble de toute évidence se dérouler à l'extérieur du Royal Lodge, le domicile que continuent de partager aujourd'hui encore dans le parc royal de Windsor Andrew et Sarah et où ils sont en ce moment confinés, vraisemblablement avec leur fille cadette la princesse Eugenie et son mari Jack Brooksbank, et non loin de la reine Elizabeth II, réfugiée dans son château du Berkshire.
"La famille d'York fait montre d'une unité merveilleuse et inébranlable face à cette crise et ne cesse d'apporter son aide aux autres", écrit dans sa publication, totalement exaltée, l'assistante de la duchesse. D'une image de ce diaporama, on peut vraisemblablement déduire que le prince Andrew et Fergie se sont également déplacés pour porter eux-mêmes leurs offrandes au personnel de l'établissement de soins.
C'est la première fois que le prince Andrew, 60 ans, réapparaît dans l'espace médiatique depuis qu'il a pris la décision, en novembre 2019, de se retirer de la vie publique suite au fiasco irrémédiable de son interview accordée pour l'émission BBC Newsnight. Censé lui permettre de s'expliquer et de s'amender face au scandale Jeffrey Epstein, magnat pédophile avec lequel il était lié d'amitié et qui lui aurait procuré à plusieurs reprises les services sexuels d'une mineure sous son emprise, Virginia Roberts (aujourd'hui, épouse Giuffre), l'entretien, marqué par ses dénégations éhontées, avait été un désastre consternant, qui avait un peu plus attiré l'opprobre sur la famille royale. La situation personnelle du deuxième des trois fils de la reine Elizabeth II ne s'est guère arrangée depuis, la justice américaine et le FBI ayant martelé qu'il ne leur avait apporté absolument aucune aide dans leurs investigations, contrairement à ce qu'il prétendait.
Pathétique ou louable ?
Ces images de son engagement solidaire face à la crise sanitaire du Covid-19 n'ont d'ailleurs pas fait l'unanimité. "C'est assez pathétique qu'il se serve de la crise du coronavirus pour revenir en rampant dans la lumière, a fustigé, cité par le Daily Mail, l'auteur vétéran de biographies non autorisées Tom Bower, qui a notamment écrit celle du prince Charles en 2018. Il devrait faire de bonnes actions sans chercher à récolter des lauriers en partageant des photos lamentables. Si seulement ils pouvaient tous les deux accepter le fait que leur seul service public serait de rester invisibles du public." Heureusement pour lui, d'autres observateurs royaux se sont montrés moins durs et ont apprécié son effort.
La dernière apparition publique officielle du prince Andrew remonte au mois de janvier, à Sandringham, lors d'une messe à laquelle il était allé assister au côté de sa mère la reine. Il avait également assisté, au mois de mars, à un office à la mémoire de Sir Malcolm Ross célébré en la chapelle Saint-Georges à Windsor, mais il ne s'agissait pas d'un événement répertorié parmi les activités royales.
Sarah Ferguson, de son côté, multiplie quant à elle les publications de soutien aux personnels soignants. Toujours soucieuse de ne pas rester invisible (n'en déplaise à certains), elle dévoilait il y a quelques jours un album de coloriage qu'elle propose gratuitement au téléchargement afin d'aider ses compatriotes à tromper l'ennui en cette période de confinement - une initiative que son futur gendre Edoardo Mapelli Mozzi, fiancé à sa fille Beatrice d'York, a accueillie avec une flopée d'émojis coeur. De toutes les couleurs. Il a compris le concept.
