Une peine alourdie pour Jean-Marc Morandini dans l'affaire pour corruption de mineurs, l'animateur réagit

Le verdict est tombé pour Jean-Marc Morandini. Lors de son procès en appel pour corruption de mineurs fin novembre, le procureur avait requis un an de prison avec sursis avec trois ans de sursis probatoire à l’encontre du présentateur. Et c'est ce vendredi 31 mars 2025, à 13h30, que le présentateur de CNEWS a appris la décision de la cour d’appel de Paris.

Comme l'a dévoilé l'AFP, Jean-Marc Morandini a été condamné à deux ans de prison avec sursis en appel pour corruption de mineurs. Une peine plus lourde donc que celle requise par le procureur fin novembre. Il écope aussi de 20 000 euros d'amende. La cour d'appel de Paris a en outre prononcé contre lui une interdiction définitive d'exercer une profession en contact avec des mineurs et confirmé son inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Une décision sur laquelle le principal intéressé s'est exprimé par le biais d'un communiqué de presse à travers la personne qui la représente. 

"Jean-Marc Morandini prend acte de la décision de la Cour d’appel de Paris ce jour. Il tient néanmoins à souligner deux éléments essentiels : aucun geste déplacé ne lui a jamais été reproché dans ce dossier et les 2 plaignants qui subsistent avaient plus de 15 ans au moment des faits. Jean-Marc Morandini réfute à nouveau toute notion de 'corruption' En outre, plusieurs points interpellent :
Pourquoi la question préalable de constitutionalité (QPC) a-t-elle été écartée ?  Pourquoi, malgré ma demande, les autorités chargées d’enquêter ont refusé de récupérer et de joindre au dossier la totalité des messages sur X pour comprendre les échanges dont seuls certains morceaux ont été sortis de leur contexte ? Pourquoi l’instruction n’a-t-elle pas joint au dossier pendant plusieurs mois une lettre dans laquelle un des plaignants confirmait que Jean-Marc MORANDINI ne connaissait pas son âge et qu’il retirait sa plainte ?", peut-on lire dans un premier temps. 

Il est ensuite précisé que si le présentateur "respecte la justice et les lois de son pays", il est plus sceptique concernant "la sévérité dont il fait l'objet". Ainsi, Jean-Marc Morandini se pourvoit en cassation. "Il reste par conséquent présumé innocent et sera attentif au respect de cette présomption", est-il conclu.

Jean-Marc Morandini a été jugé dans deux affaires à la cour d'appel de Paris. Son procès pour corruption de mineurs, puis celui pour son affaire de moeurs, dite des faux castings. En décembre 2022, il avait fait appel concernant sa condamnation à un an de prison avec sursis et à son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes pour les faits datant de 2009 à 2016. Et lors de son procès en appel, la procureure de la République a de nouveau requis un an de prison avec sursis mais avec trois ans de sursis probatoire contre deux ans lors de sa condamnation en première instance. Présent, Jean-Marc Morandini avait assuré qu'il ignorait quel âge avait Romuald (16 ans en 2013), et Simon (15 ans entre 2015 et 2016) - leurs prénoms ont été modifiés. Des jeunes hommes qu'il interrogeait sur leur sexualité, tout en suggérant d'envoyer des photos d'eux nus ou de leur pénis. 

C'est sur les réseaux sociaux que Simon l’avait contacté. S'il ignorait qui était Jean-Marc Morandini, il n'était pas sans savoir qu'il travaillait avec Cyril Hanouna, qu'il admirait beaucoup et auprès duquel il espérait faire un stage. "Quand il a eu sa photo de sexe, la conversation s’est terminée. Il a obtenu ce qu’il voulait", avait-il raconté, en larmes, Il avait également révélé avoir vécu une période "très compliquée" à la suite de cette histoire. L'homme de 59 ans était aussi entré en contact avec Clément par le biais d'un site de casting. Il s'était fait passer pour une femme et avait prétendu qu'il préparait un remake du film Ken Park (interdit aux moins de 18 ans). Il lui avait offert un billet de train pour qu'il puisse passer des essais chez lui, où ses bureaux étaient installés. Après lui avoir fait visionner une scène du film, il lui a demandé de se mettre nu dans le cadre du rôle et de se masturber devant lui. Une requête refusée par le jeune homme.  Lors du procès, Jean-Marc Morandini avait mis cela sur le coup d'un humour "lourd et maladroit" ou a évoqué une incompréhension de la part des adolescents. "Moi je n’avais pas d’arrière-pensées tordues. Lui ne l’a pas perçu comme ça. C’était une erreur, j’aurais dû faire plus attention", avait-il notamment plaidé.

Précisons que le 27 janvier dernier, le présentateur a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis. Il a été reconnu coupable de harcèlement sexuel à l'encontre du jeune comédien Gabriel.

Jean-Marc Morandini  reste présumé innocent jusqu'au jugement définitif de cette affaire.