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La réalisatrice Yamina Benguigui publiait ce vendredi 11 mai sur Elle.fr un manifeste consacré aux Françaises oubliées de l'Histoire.
Profitant de la récente élection de François Hollande en tant que chef de l'Etat français - une victoire qu'elle fêtait à la Bastille parmi les people et aux côtés de militants et sympathisants PS -, la cinéaste insiste sur le devoir républicain qu'est celui, pour un pays, d'intégrer les mères de banlieues, et en particulier les femmes de conviction musulmane. C'est en sa qualité d'adjointe au Maire de Paris chargée de la lutte contre les discriminations et des droits de l'Homme qu'elle s'exprime sur Elle.fr, avec le soutien de nombreuses personnalités - essentiellement des femmes - ayant signé son appel : d'Isabelle Adjani à Bertrand Blier, en passant par les actrices Biyouna, Elsa Zylberstein, Rachida Brakni, Catherine Frot, Saida Jawad, etc.
"Les premières sont arrivées au moment du rapatriement des harkis, qui avaient combattu pour la France, à la fin de la guerre d'Algérie en 1962. Débarquées sur le territoire national, avec leurs maris, elles seront parquées dans des camps, organisés de manière à rendre impossible toute intégration à la société française. (...) Les deuxièmes sont arrivées en 1974, lorsque le gouvernement Chirac à la demande du patronat, décide de fixer sur place les travailleurs maghrébins, recrutés seuls dans les années 50, en les obligeant à faire venir massivement leur famille sur le sol français : ce sera le regroupement familial organisé pour des raisons strictement économiques. Commence alors une immigration de femmes, qui vont s'arracher à leur environnement et à leur famille pour faire le voyage forcé de l'immigration. A leur arrivée, leur premier geste sera de ranger dans la valise le 'foulard' qui leur couvrait la tête. En cela, elles avaient assimilé la République et la laïcité, et garderont leur foi à l'intérieur de leurs foyers", explique-t-elle, énumérant les nombreux sacrifices qui furent ceux de ces femmes sans que la nation ne fasse réellement son devoir d'intégration. Un manifeste à lire dans son intégralité sur le site Elle.fr.
Ce n'est pas la première fois que Yamina Benguigui s'engage pour défendre les femmes d'origine nord-africaine aux destins hors du commun. En 2009 et 2011, elle réalise la saga Aïcha qui met en lumière une jeune Française d'origine algérienne, vivant dans une cité de la banlieue parisienne, mais aussi ses combats et notamment celui pour la liberté. Son quatrième téléfilm Aïcha, Vacances Infernales, est terminé, l'avant première a eu lieu mercredi 9 mai 2012. Dans le rôle-titre, la talentueuse Sofia Essaïdi.
Joachim Ohnona
Profitant de la récente élection de François Hollande en tant que chef de l'Etat français - une victoire qu'elle fêtait à la Bastille parmi les people et aux côtés de militants et sympathisants PS -, la cinéaste insiste sur le devoir républicain qu'est celui, pour un pays, d'intégrer les mères de banlieues, et en particulier les femmes de conviction musulmane. C'est en sa qualité d'adjointe au Maire de Paris chargée de la lutte contre les discriminations et des droits de l'Homme qu'elle s'exprime sur Elle.fr, avec le soutien de nombreuses personnalités - essentiellement des femmes - ayant signé son appel : d'Isabelle Adjani à Bertrand Blier, en passant par les actrices Biyouna, Elsa Zylberstein, Rachida Brakni, Catherine Frot, Saida Jawad, etc.
"Les premières sont arrivées au moment du rapatriement des harkis, qui avaient combattu pour la France, à la fin de la guerre d'Algérie en 1962. Débarquées sur le territoire national, avec leurs maris, elles seront parquées dans des camps, organisés de manière à rendre impossible toute intégration à la société française. (...) Les deuxièmes sont arrivées en 1974, lorsque le gouvernement Chirac à la demande du patronat, décide de fixer sur place les travailleurs maghrébins, recrutés seuls dans les années 50, en les obligeant à faire venir massivement leur famille sur le sol français : ce sera le regroupement familial organisé pour des raisons strictement économiques. Commence alors une immigration de femmes, qui vont s'arracher à leur environnement et à leur famille pour faire le voyage forcé de l'immigration. A leur arrivée, leur premier geste sera de ranger dans la valise le 'foulard' qui leur couvrait la tête. En cela, elles avaient assimilé la République et la laïcité, et garderont leur foi à l'intérieur de leurs foyers", explique-t-elle, énumérant les nombreux sacrifices qui furent ceux de ces femmes sans que la nation ne fasse réellement son devoir d'intégration. Un manifeste à lire dans son intégralité sur le site Elle.fr.
Ce n'est pas la première fois que Yamina Benguigui s'engage pour défendre les femmes d'origine nord-africaine aux destins hors du commun. En 2009 et 2011, elle réalise la saga Aïcha qui met en lumière une jeune Française d'origine algérienne, vivant dans une cité de la banlieue parisienne, mais aussi ses combats et notamment celui pour la liberté. Son quatrième téléfilm Aïcha, Vacances Infernales, est terminé, l'avant première a eu lieu mercredi 9 mai 2012. Dans le rôle-titre, la talentueuse Sofia Essaïdi.
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