Yannick Noah, traumatisé lors d'un vol : ''un réacteur a explosé au décollage''

Malgré la douleur d'avoir perdu sa maman Marie-Claire le 1er octobre dernier, Yannick Noah a récemment pris la direction du Brésil avec son ami Guy Forget pour aller disputer un tournoi exhibition de tennis face à des anciens joueurs sud-américains.

Alors que son avion de la compagnie brésilienne TAM quittait l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour rejoindre Rio de Janeiro, la personnalité préférée des Français a connu une énorme frayeur au moment du décollage, lorsque l'un des réacteurs a pris feu, obligeant l'appareil à faire demi-tour... Le reste, c'est au micro de RTL qu'il l'a confié depuis le Brésil.

"Il y a un réacteur qui a explosé au décollage. Au bout de deux minutes, ça a tangué. On a fait demi-tour et on s'est reposé. C'était assez impressionnant. Tu es toujours inquiet. L'avion est un endroit stressant, même si je voyage beaucoup. Mais tu es impuissant même si les probabilités sont moindres qu'en bagnole ou à vélo. Il y a un moment de flottement quand l'avion ne remonte plus. Je me suis dit 'qu'est-ce que j'ai dit à mes gosses avant de partir'. A tous, le texto se terminait par 'je t'aime'. Tu flippes un peu. Nous nous sommes aperçus de la gravité de la situation quand nous avons vus les pompiers et les ambulances qui nous attendaient. C'était très calme dans l'avion, il n'y avait pas un bruit. Mais sur le coup, tu gamberges" a-t-il raconté.

Une expérience traumatisante qui n'a pas empêché le chanteur de revenir sur l'actualité du moment, et de donner son avis sur à peu près tout, du sport à la politique, nationale comme internationale.

Soutien affiché de François Hollande durant la campagne présidentielle, Yannick Noah demande de la patience quant à l'action du nouveau gouvernement qui réclame de gros efforts pour combler le déficit de l'État : "C'est difficile d'être enthousiaste quand on est en période de crise, quand tout le monde doit se serrer la ceinture. (...) En période de récession, il faut faire des sacrifices, donc ça n'est pas populaire, mais ça n'est pas la fin du monde."

Sur l'élection présidentielle américaine et le duel indécis entre Barack Obama et Mitt Romney, dont il espère la victoire du premier : "J'ai une confiance totale en cette personne. (...) S'il ne passe pas, on aura Mitt Romney président des Etats-Unis, et les gens verront bien comment ça se passera."

Concernant le sport, l'ancien vainqueur de Roland-Garros n'hésite pas à apporter son soutien aux handballeurs impliqués dans l'affaire de paris suspects et du match truqué qui touche l'équipe de Montpellier et les frères Karabatic : "C'est hard ce qui leur arrive. (...) Là on balance des carrières, des êtres, sous forme de sacrifice pour la bonne conscience des gens. Je suis à 1 000% avec eux. Ce qu'on leur fait c'est dégueulasse. Va-t-on faire un débat de fond sur les paris sportifs ? S'ils sont suspendus, ça ne changera rien du tout."

Et celui que l'on a vu à plusieurs reprises en famille dans les travées du Parc des Princes pour admirer les recrues phares du PSG version Qatar, après plus de 15 ans de disette à regarder les stars, internationales comme tricolores évoluer dans des championnats étrangers. "Là avec le PSG, on a cette possibilité incroyable (de voir évoluer des top players du ballon rond, ndlr) et je le vis intensément car j'ai deux garçons qui aiment le foot. A l'époque j'avais la possibilité d'amener mon grand garçon voir les Roche, Lama, Weah, Valdo, Ginola et on s'éclatait à aller au stade. Je me rappelle de l'excitation du papa qui amène son fils et on y allait parce qu'on allait voir un beau spectacle. Et d'un coup, durant 10-15 ans, plus rien. Moi je ne suis pas le supporter qui va gueuler dans les stades, mais je vais voir du beau jeu. Et la, à nouveau, on a ce sentiment" confie Yannick Noah.

Qui n'oublie pas au passage de glisser une jolie déclaration à Jo-Wilfried Tsonga, numéro un tricolore et idole du tennis hexagonal : "Aujourd'hui le joueur qui a le pouvoir de faire rêver les amateurs de tennis, les jeunes, c'est Jo. Il n'y en a pas d'autres. C'est le seul, c'est notre porte drapeau, c'est le meilleur et il est le meilleur (joueur français, ndlr) depuis longtemps."

Un entretien à retrouver en intégralité et en audio sur le site internet de RTL .