Anne-Sophie Lapix capable de faire trembler à elle seule ceux qui prétendent aux plus hautes fonctions de la vie politique de notre pays ? La journaliste âgée de 50 ans, réputée pour sa maîtrise des dossiers et son ton pugnace en interview, avait été recalée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux qualifiés du second tour de la présidentielle pour le débat entre eux. S'en était suivie une polémique dans la classe médiatique et politique. Mais la principale intéressée, elle en dit quoi ?
Alors qu'elle termine sa saison aux commandes du JT de 20H sur France 2 et ne cache pas son impatience à être en vacances - sans doute profitera-t-elle du Sud-Ouest, d'où elle est originaire - Anne-Sophie Lapix s'est expliquée auprès du journal Le Parisien. "Je ne l'ai pas mal vécue. Je n'étais pas totalement surprise que Marine Le Pen n'ait pas envie que ce soit moi [la candidate d'extrême droite ne la porte pas dans son coeur depuis des années après une interview qui lui avait causé du tort, ndlr] puisque c'est un moment important pour les candidats. Même si je n'aurais pas eu le même ton en animant un débat que celui que j'ai pour mes interviews", assure Anne-Sophie Lapix.
La journaliste a donc bien conscience que son ton, justement, déplaît à de nombreux politiques qui se sentent attaqués et poussés dans leurs retranchements. Pour elle : rien de personnel, juste son métier ! "Je n'ai aucune animosité personnelle envers quiconque. Quand j'interviewe les politiques, c'est sur leurs programmes, promesses, engagements et contradictions. Je cherche où se trouve le problème, le loup, parce que c'est important, intéressant et c'est mon rôle. Après, on peut plus ou moins apprécier mon ton", ajoute Anne-Sophie Lapix, qui assure essayer de le rendre plus neutre.
La journaliste a sans doute été un peu vexée sur le moment - c'est sa collègue Léa Salamé qui a été choisie - mais a finalement gagné au change. "Cette polémique m'a finalement permis d'avoir Emmanuel Macron dans le 20 Heures au lendemain du débat. On essayait de le décrocher depuis le début de l'année sans succès. Cette fois, cela s'est fait simplement", ajoute Anne-Sophie Lapix.