Aux commandes du JT de TF1 depuis 2015, Anne-Claire Coudray se souvient encore de ses premiers pas, empreints de doute et de fragilité. Tout juste devenue mère, elle n’avait pas eu le temps de reprendre son souffle avant d’endosser l’un des rôles les plus exposés du paysage audiovisuel français. Deux mois seulement après la naissance de sa fille Amalia, fruit de son union avec Nicolas Vix — fondateur de Weeplay, entreprise d’accessoires sportifs créée en 2007 et aujourd’hui licenciée exclusive de clubs prestigieux comme l’Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain, l’AS Saint-Étienne ou encore l’UEFA Champions League —, la journaliste prenait place dans le fauteuil de Claire Chazal.
J'avais 10 kg de trop
"Accessoirement, j'avais 10 kg de trop. Quand vous arrivez dans un fauteuil où l'image est primordiale, c'est compliqué, surtout pour la journaliste de terrain que j'étais. Mais je n'ai pas hésité à prendre la place de Claire (ndlr : Claire Chazal). Je la remplaçais déjà depuis trois ans lors de ses congés", confie-t-elle à TV Magazine.
Cette transition, à la fois professionnelle et intime, fut teintée d’une appréhension sincère. "Je venais d'accoucher, donc je n'aurais pas été la reporter de terrain disponible à 100 %. J'étais très angoissée à l'idée de devoir dire non à des missions. J'ai finalement saisi cette opportunité formidable, qui me permettait aussi de prendre de la hauteur en organisant et en hiérarchisant l'information", raconte-t-elle encore.
Derrière le sourire serein et la diction maîtrisée, il y eut pourtant l’inévitable ombre d’une comparaison : celle, écrasante, avec Claire Chazal. "Cette référence à Claire est une sorte d'adoubement, l'attestation que vous êtes vraiment devenue une présentatrice titulaire. Est-ce que je resterai dix années supplémentaires ? Les téléspectateurs en décideront (...). Même si j'ai le sentiment d'assurer une certaine continuité avec son travail, je n'ai pas cette dimension de star qu'avaient Claire et les autres présentatrices à cette époque", admet-elle avec lucidité.
Dix ans plus tard, Anne-Claire Coudray a su imposer sa signature, tout en douceur. Figure emblématique de TF1, elle est devenue l’un des visages les plus respectés de l’information, et incarne, désormais, les grandes soirées électorales de la chaîne. L’assurance a remplacé les doutes, mais la rigueur est restée la même. Car si la journaliste a trouvé son équilibre, elle demeure attentive à son image — non par coquetterie, mais par exigence. "Le sport ! Je m'y suis mise sur le tard... J'essaye d'en faire trois fois par semaine. Je regrette de ne pas avoir commencé plus tôt. C'est définitivement mon antidote à l'âge qui avance", confie-t-elle dans Gala, le 4 juillet 2024.
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