C’est avec une profonde tristesse que le monde du théâtre, du cinéma et de la littérature apprend la disparition de Xavier Durringer, ce dimanche 5 octobre 2025. Le dramaturge, scénariste, réalisateur et metteur en scène s’est éteint à l’âge de 61 ans d'une crise cardiaque comme l'a fait savoir son agente Céline Kamina. "Rien ne pouvait laisser présager cette nouvelle qui va dévaster toutes les personnes qui l'aimaient", a-t-elle déclaré auprès de l'AFP.
Né à Paris le 1er décembre 1963, Xavier Durringer s’était imposé comme une figure singulière des arts vivants et du cinéma français. Fondateur de la compagnie La Lézarde, il a exploré tout au long de sa carrière les zones de tension entre les êtres, la solitude, et la quête d’identité. Ses textes Surfeurs, La Promise et Acting sont devenus des références du théâtre contemporain.
Au cinéma, il débute avec La Nage indienne (1993) avec Karin Viard, avant de signer des films marquants tels que J’irai au paradis car l’enfer est ici (1997) avec Claire Keim, Chok-Dee (2005) avec Bernard Giraudeau ou encore La Conquête (2011) avec Denis Podalydès, évocation audacieuse de l’ascension politique de Nicolas Sarkozy, présentée au Festival de Cannes. En 2022 il a aussi collaboré avec Didier Bourdon pour le film L'Homme parfait.
Ce dernier avait aussi collaboré avec Johnny Hallyday, en réalisant son clip Debout en 1998. La même année, il avait aussi réalisé le clip Audit pour Bernard Lavilliers.
En télévision, il a signé plusieurs fictions saluées, dont Ne m’abandonne pas (2016) avec Marc Lavoine, récompensée par un International Emmy Award en 2017. Également romancier, il a publié Sfumato et Making Of.
Hugo Becker a réagi à sa mort sur Instagram.
"Le rôle du poète, choisir des voix qui se poseront là, et viendront éclater les murs et sortir et continuer au dehors du théâtre.” Xavier Durringer. Mes mots sont faibles, tu en aurais eu de plus forts, de plus justes que les miens, des mots qui traversent le temps, qui traversent les pays. Tu étais une belle âme, engagée et passionnée. Tu étais un auteur de génie. Tu étais un réalisateur de talent. Tu étais un père aimant, et un ami fidèle que j’avais la chance d’avoir. Tu étais un mec drôle, fou, prolifique, passionné et passionnant, bourré de talent et d’humanité. T’étais mon pote. Ça a été un bonheur de croiser ton chemin, de refaire le monde sans fin, de rire, de faire des films, de lire tes créations… Je suis triste que tu sois parti sans qu’on puisse se dire au revoir comme il se doit. On va continuer le chemin et essayer de faire de belles choses, tu vas me manquer… manquer tout court. Beaucoup. Merci vieux forban, musique", a-t-il écrit.
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