EXCLU Interview - Malika Ménard maman de Shérazade : "Je suis encore en plein baby blues"
Publié le 14 juillet 2025 à 07:58
Par Lucie Gosselin | Rédactrice
Journaliste passionnée, depuis plus de 10 ans, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages ou des interviews.
Deux mois après la naissance de sa fille Shérazade, Malika Ménard, qui fête ses 38 ans ce 14 juillet, nous a accordé une interview exclusive. L’ancienne Miss France évoque son accouchement en urgence, l’intensité de ses premiers pas de mère, l’organisation à la maison, mais aussi les émotions profondes et les peurs que cette nouvelle vie a fait surgir.
EXCLU Interview - Malika Ménard maman de Shérazade : "Je suis encore en plein baby blues"
En mai dernier, Malika Ménard est devenue maman d'une petite Shérazade...

Malika Menard assiste à la première de 'INFLUENCE(S)' Prime Serie au Silencio des Pres à Paris, France. Photo par Nasser Berzane/ABACAPRESS.COM Ce bébé est une première pour la jeune femme qui fête ses 38 ans ce 14 juillet.

Malika Ménard est une jeune maman comblée. Shérazade est le fruit des amours de Malika avec Karim, un entrepreneur.

Exclusif - Malika Ménard (Miss France 2010) et son mari Karim à l’espace VIP au Longines Paris Eiffel Jumping au pied de la Tour Eiffel sur le Champ-de-Mars à Paris, France, le 21 juin 2025. © Perusseau-Veeren/Bestimage Tous deux se sont mariés l'été dernier...

Malika Ménard (Miss France 2010), enceinte et son mari Karim - Avant-première du film "Natacha, presque hôtesse de l'air" au cinéma Pathé Palace à Paris le 24 mars 2025. © Lionel Urman/Bestimage La grossesse de Malika s'est achevée en urgence...


Malika Ménard, en mars 2025 quelques semaines avant l'arrivée de son bébé
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Il y a deux mois, Malika Ménard devenait maman pour la première fois. Une naissance précipitée, une hospitalisation en urgence, une césarienne imprévue… Le début de la vie de sa fille, Shérazade, n’a pas été exactement celui qu’elle avait imaginé. Mais depuis, l’ex-Miss France, journaliste et autrice, apprivoise cette nouvelle vie de mère.

Lorsque nous l’avons jointe pour cette interview, Malika, qui partage sa vie avec Karim, le papa, était en plein rush. Un bébé dans les bras, un téléphone dans la main main, une maison en mouvement — “Il y a mille personnes chez moi !” glisse-t-elle à mi-voix — mais surtout une envie de partager. Malgré les allers et venues autour d’elle, les interruptions, les émotions parfois encore à fleur de peau, elle a répondu à nos questions avec une grande sincérité. Un échange saisi dans le tourbillon de sa nouvelle vie, où se mêlent fatigue, émerveillement, questionnements… et beaucoup d’amour.

Purepeople : Depuis l’arrivée de Shérazade, à quoi ressemblent vos journées ? Vous commencez à prendre vos marques ?
Malika Ménard : Aucune journée ne se ressemble. J’ai toujours eu une vie un peu en mouvement, mais là, c’est encore plus vrai. J’essaie de commencer mes journées un peu plus tard pour pouvoir passer du temps avec elle le matin, jusqu’à midi souvent. Parfois, je la mets dans le lit avec moi. Je sais que ce n’est pas forcément ce qu’il “faut faire”, mais c’est comme ça. C’est notre petit moment à nous.

Elle dort bien ?
Elle a été prématurée d’un mois et une semaine, donc elle avait pas mal à rattraper. Malgré ça, elle dort plutôt bien. On ne va pas dire qu’elle est “réglée”, parce qu’une nuit ne ressemble jamais à la suivante, mais elle peut faire minuit – 6 heures. Ce n’est pas mal pour un tout-petit !

Est-ce qu’il y a des choses qui vous ont surprise depuis que vous êtes maman ?
Tout, en fait. Tout est une découverte. C’est ma première grossesse, ma première maternité… Donc je ne peux pas vraiment parler de surprises, parce que je n’avais pas d’attente précise. On ne peut pas anticiper ce que ça va générer comme émotions, comme réflexes, comme bouleversements. Il n’y avait pas de projections, donc pas de comparaisons possibles. Mais tout, absolument tout, est nouveau.

"Comme j'étais affaiblie, je ne pouvais pas allaiter", confie Malika Ménard

Vous aviez anticipé l’allaitement ou la manière dont vous alliez la nourrir ?
 Non, pas vraiment. J’ai été malade en fin de grossesse, j’ai dû accoucher en avance, par césarienne. Comme j’étais affaiblie, je ne pouvais pas allaiter. Donc c’était biberon dès le départ. Heureusement Karim, mon mari était présent à la maternité car j’étais vraiment épuisée.

Vous êtes bien entourée à la maison ?
 Oui, heureusement. Karim a une grande famille. Et on a aussi pu faire appel à une auxiliaire de puériculture. Moi, je suis quelqu’un qui me pose mille questions, j’ai besoin de comprendre, d’être rassurée. Donc ça m’a fait beaucoup de bien de pouvoir m’appuyer sur des personnes dont c’est le métier.

© Instagram, malikamenard14

Des exemples de choses qui vous ont rassurée ?
 Plein. Rien que la manière dont tu portes ton bébé, comment tu donnes le biberon… C’est instinctif, oui, mais on a envie de bien faire. Et moi, je suis très exigeante avec moi-même, perfectionniste même. Donc j’ai constamment besoin d’être rassurée sur ce que je fais. Savoir que je peux poser toutes mes questions à une professionnelle, ça m’a soulagée.

Et physiquement, vous avez mis du temps à vous remettre ?
 Oui, la césarienne, ce n’est pas anodin. C’est une opération. Ce qui est long, c’est surtout la cicatrisation. Elle n’était pas encore totalement refermée deux mois après. J’ai dû apprendre à écouter mon corps, à ne pas forcer. C’est frustrant parfois, parce que tu as envie de reprendre ta vie comme avant, mais ce n’est pas possible tout de suite.

Vous avez fait votre première sortie récemment. Ça vous a fait du bien ?
 Oui ! Ça m’a vraiment fait du bien de sortir, de me réhabiller, de me sentir un peu “moi” à nouveau. Pendant la grossesse, chaque mois, tu changes de corps, de silhouette, de garde-robe… Là, j’ai pu remettre une robe, me maquiller, prendre un café dehors. Mais en même temps, ton bébé te manque très vite. Il y a une petite culpabilité qui s’installe aussi. Parce que deux mois à cet âge-là, ça compte. Elle change de jour en jour.

"Je sais qu'il me reste deux kilos à perdre"

Vous avez retrouvé votre silhouette d’avant ?
 Pas tout à fait mais ce n’est pas un sujet. Je sais qu’il me reste encore deux kilos à perdre, mais je ne me mets aucune pression. Vraiment. La nature est bien faite. Je respecte énormément ce que mon corps a traversé. Il a porté la vie. Ce qu’il a fait est miraculeux, donc il mérite qu’on le laisse en paix.

Devenir maman, ça change le regard qu’on porte sur soi ? Sur la femme ?
 Complètement. Je me suis sentie encore plus proche des femmes. J’ai toujours eu cette sensibilité, j’ai toujours voulu raconter des histoires de femmes — mon livre, mon podcast, la biographie de Meryl, cette jeune femme transgenre… Mais là, c’est plus fort. J’ai pris conscience qu’il y avait un vrai décalage entre ce que vivent les hommes et les femmes, dans le corps, dans les émotions, dans la charge mentale. Même en 2025, il y a encore des femmes qui meurent en donnant la vie. C’est une réalité qui m’a profondément bouleversée.

Malika Ménard (Miss France 2010), enceinte et son mari Karim - Avant-première du film "Natacha, presque hôtesse de l'air" au cinéma Pathé Palace à Paris le 24 mars 2025. © Lionel Urman/Bestimage © BestImage, LIONEL URMAN / BESTIMAGE

Vous avez ressenti un baby blues ?
Je le ressens encore. Ça va mieux, mais c’est un processus long. Les premières semaines, j’étais très fragile. J’ai mis les réseaux sociaux en pause, je ne parlais qu’à mon cercle intime. Même après, j’ai eu besoin de comprendre ce qui m’arrivait. Et j’ai dû accepter de ne pas tout maîtriser. J’ai lâché prise. J’ai fait confiance au corps médical… et à la vie.

Malika Ménard : "La peur ne me lâche plus

Vous avez aussi évoqué une peur nouvelle…
 Oui, une peur qui ne me lâche plus. On est partis au Maroc un week-end avec Karim, sans Shérazade. Et dans l’avion, je me suis dit : “Si jamais il nous arrive quelque chose, elle est seule.” Avant, je ne pensais jamais à ça. Aujourd’hui, c’est devenu un réflexe. Je pense que toutes les mères ressentent ça.

Comment cette maternité a-t-elle impacté votre couple ?
 Tout est allé très vite entre nous. On vit entre deux, parfois trois pays. On vient de cultures différentes. Donc on n’avait pas de routine bien ancrée à bouleverser. On est en perpétuelle adaptation. Je crois que c’est ce qui nous soude : cette capacité à tout réinventer.

Votre quotidien passe beaucoup par les réseaux sociaux. Quelle place voulez-vous laisser à votre fille dans cet univers ?
 J’y parle d’elle parce qu’elle fait partie de ma vie, tout simplement. Et moi, j’ai beaucoup été aidée en suivant d’autres jeunes mamans sur Instagram. Voir leurs corps changer, voir leurs émotions, lire leurs expériences, ça m’a aidée à mieux vivre les miennes. Donc je me dis que si mon regard peut servir, tant mieux. Mais je ne montrerai pas son visage. C’est à elle de décider plus tard. Pour l’instant, je vis au jour le jour. Rien n’est figé.

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Vous lui lisez déjà des histoires ?
 Oui ! Son prénom vient des Mille et Une Nuits, donc je lui lis des histoires tirées du livre. Pas facile, c’est un vieil ouvrage, avec des longues phrases mais j’ai l’impression que ça la berce. L’autre matin, elle s’est réveillée tôt, alors je lui ai lu un conte. J’ai envie qu’elle grandisse dans cet imaginaire-là.

Pourquoi avoir choisi le prénom Shérazade ?
 C’est un prénom arabe, comme le mien. Il y a une vraie filiation. Malika, c’est “la reine”, Shérazade, c’est une princesse. Il y a aussi un clin d’œil à la littérature, qui est une de mes passions. Et puis, c’est un prénom ancien, pas très répandu, qu’il faut porter. Je l’aime beaucoup. Même si ça ne plaît pas à tout le monde, ce n’est pas grave.

Un petit frère ou une petite sœur, c’est déjà dans vos projets ?
 (Rires) Non. Je ne sais même pas si je vais montrer son visage sur les réseaux, alors penser à un deuxième bébé, ce n’est pas pour tout de suite. Et puis, elle est déjà très entourée. Karim a six enfants. Elle a déjà une grande famille. Il y en a une qui étudie à la Sorbonne, donc elle la voit souvent.

Elle a déjà vu tout le monde ?
 Oui, presque. Il y en a une seule qu’elle n’a pas encore rencontrée et qui est au Maroc. Shérazade n’a pas encore pu faire le voyage car elle n'a pas encore tous ses vaccins. À part ça, elle a vu tout le monde et même plusieurs fois. Elle a des tantes formidables. C’est rassurant.

"Mon père me manque énormément, même à 37 ans, j'aurais aimé lui parler"

Quel message aimeriez-vous lui transmettre pour plus tard ?
 Que je serai toujours là pour elle. Quoi qu’elle choisisse, quoi qu’elle devienne, elle pourra toujours compter sur moi. J’espère être pour elle un refuge, un endroit sûr et réconfortant. Et surtout, je veux qu’elle vive la vie qu’elle choisira. Pas celle qu’on attend d’elle.

C’est le modèle que vous avez connu ?
Pas nécessairement. Sans vouloir accabler ma maman, j’ai parfois éprouvé de la solitude. Ça m’a rendue forte. J’ai appris à me débrouiller seule. Mais je crois qu’on ne fait pas les mêmes choix dans la vie quand on sait qu’il y a toujours quelqu’un de sûr derrière soi. Ce matin par exemple, en voyant une photo de mon père, décédé il y a 2 ans, j’ai eu une très forte pensée pour lui. Il me manque énormément. C’est drôle, mais je crois que c’est en devenant mère qu’on réalise à quel point on reste toujours l’enfant de quelqu’un. Même à 37 ans, j’aurais aimé lui parler, lui raconter. On a toujours besoin de ses parents, en fait. Peut-être encore plus quand on devient parent soi-même.

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