






Bernard-Henri Lévy fait son retour dans les librairies. Le philosophe, marié depuis 1993 à l’artiste Arielle Dombasle, publie un ouvrage intitulé Nuit Blanche. Cette fois-ci, aucune réflexion sur la situation internationale. Pas de réflexion anthropologique non plus. Ce livre s’apparente davantage à une introspection et à un essai sur le rapport à la nuit et au sommeil.
BHL confie ainsi être victime d’insomnie. Un mal profond, handicapant, mais surtout extrêmement répandu puisque selon l’INSERM, de 15 à 20% des Français en souffriraient. Et l’auteur du Testament de Dieu est loin d’être le seul à en être victime : l’acteur américain Georges Clooney, son homologue française Emmanuelle Béart ou encore l’ancienne Miss France Malika Ménard sont autant de personnalités insomniaques. Mais aussi et surtout, le président de la République, Emmanuel Macron, avec lequel il lui arrive d’échanger la nuit. L’auteur peut observer le palais présidentiel de son appartement, et y voit d’ailleurs les lumières s’éteindre. “Je sais qu’il passe à l’“aile Madame” où il va en allumer une autre” écrit pourtant BHL sur le locataire de l’Elysée.
D’après Bernard-Henri Lévy, ce problème trouve sa source dans son enfance, avant de s’accélérer durant l’adolescence. Selon lui, il n’arriverait pas à dormir car il est en “incapacité de lâcher prise”, raconte-t-il au Parisien dans l’édition de ce samedi 11 janvier. “Je m’émerveille de voir des gens qui dorment naturellement” ajoute-t-il pour Le Parisien.
L’auteur démarre alors une réflexion philosophique : pour lui, un trait commun subsiste chez tous les insomniaques. Ils auraient tous du “mal à perdre le contrôle”, souffrant de “la peur à l’idée de s’abandonner”, voire de “quelque chose qui ressemble à la peur de la mort”.
Pour vaincre ces démons de l’insomnie, Bernard-Henri Lévy a tenté un panel large de soin. “Je crois avoir essayé toutes les techniques, toutes les machines, tous les remèdes, tous les instituts du sommeil possible. Et rien n’a marché” regrette-t-il.
Quant à la solution la plus évidente, le somnifère, BHL y a depuis renoncé. Non pas car ces médicaments n’arrivaient pas à l’endormir, mais parce qu’ils le privaient “du plaisir voluptueux, qu’il avait autrefois, à franchir les portes du sommeil dans un sens comme dans l’autre”. Un plaisir qu’il ne semble plus réussir à trouver. Pourtant le sommeil reste essentiel, car il permet de réduire les risques de diabète, de dépression, de risque d’accidents cardio-vasculaire, d’obésité ou encore d’hypertension.