"Je tenais à revenir sur ce qu'il s'est passé" : dans Quelle époque !, Léa Salamé prend les devants et évoque en direct les propos de Thierry Ardisson

"Je sais que cette séquence a choqué", a déclaré Léa Salamé ce 24 mai 2025 sur le plateau de Quelle Époque ! sur France 2. C’est en ouverture de l'émission de ce week-end que la journaliste a tenu à revenir sur les propos de Thierry Ardisson, qui ont fait le tour de la Toile.

Le 10 mai dernier, celui que l’on surnomme l’homme en noir avait comparé Gaza à Auschwitz sur ce même plateau, alors que la situation à Gaza était évoquée. Cette prise de parole a ulcéré de nombreux internautes, qui n’ont pas manqué de partager leur indignation, entraînant le mea culpa de Thierry Ardisson qui expliquait avoir parlé sous le coup de l’émotion. À son tour, après la prise de parole de la production, Léa Salamé a décidé de revenir sur cette séquence.

Les propos de Thierry Ardisson, qui n'a pas manqué de tacler la production de l'émission, sont allés jusqu’à faire réagir la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) ainsi que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Face au tollé, Léa Salamé s’est expliquée : "Je sais que cette séquence a choqué, je sais qu’elle a blessé des gens, notamment des enfants et des petits-enfants de rescapés d’Auschwitz. Cela me mortifie parce que je rejette toute banalisation de l’abomination ultime que fut la Shoah, l’extermination des juifs d’Europe, et je n’ai cessé ici, et dans tout mon parcours de journaliste, de parler, de rappeler le mal absolu que fut le génocide nazi, et de faire témoigner les derniers rescapés".

Léa Salamé a cependant confessé une erreur de la part de la production de Quelle Époque ! : "Dans cette séquence de 20 secondes coupée et diffusée sur les réseaux sociaux, on peut laisser croire qu’on la banalise, qu’on banalise la Shoah, et rien que pour ça nous aurions dû la couper". Cependant, elle a ajouté qu’il était tout simplement impossible de comprendre le véritable propos que souhaitait mettre en avant Thierry Ardisson en se basant uniquement sur l’extrait diffusé sur les réseaux sociaux. Elle a alors rappelé que Thierry Ardisson a fait "une dénonciation sans appel de la montée de l’antisémitisme en France" en faisant une "comparaison historique radicale pour alerter que la situation des juifs aujourd’hui serait la même qu’à Berlin en 1930".

L'ancienne acolyte de Laurent Ruquier a affirmé que son invité avait laissé "éclater son émotion et son indignation (...). En aucun cas il ne voulait banaliser la Shoah mais comparer le regard ou l’indifférence que l’on peut avoir face à l’histoire". Léa Salamé refuse d’être accusée de complaisance à l’égard du Hamas ou de l’antisémitisme, elle qui affirme connaître "le prix personnel et collectif de ces guerres". "Je suis le produit de cette histoire-là " a affirmé celle dont la famille maternelle a été victime du génocide arménien. Léa Salamé a terminé par affirmer s’être toute sa vie "battue pour la paix". Un joli combat qui, elle l’espère, clôturera le débat.