Alessandra Sublet, qui entre 2006 à 2009 a animé les premières saisons de deux programmes emblématiques de M6, à savoir Mon Incroyable Talent et L'amour est dans le pré, a eu deux enfants, Charlie et Alphonse. En juillet dernier, la célèbre animatrice a brisé le tabou autour de la dépression post-partum, à l'occasion d'une émission diffusée sur la chaine YouTube du gouvernement et présentée par Agathe Lecaron.
"Quand on n'a pas de terrain dépressif dans la vie, en règle générale, et qu'on n'en s'est jamais trouvé, c'est très étonnant de se voir partir comme ça. De commencer à avoir des idées noires, de commencer à avoir beaucoup de négativité en soi (...) Cette appétence pour le négatif, je ne l'avais jamais eue. La solitude vient du fait que, comme on répète depuis des années qu'être maman c'est le plus merveilleux des métiers, que c'est le plus beau jour de notre vie, on n'ose absolument pas dire aux gens qui viennent vous voir à la maternité qu'on ne va pas bien. La solitude, elle vient de là. J'en ai voulu aux femmes de la Terre entière de ne pas m'avoir dit que cela pouvait être possible. Ce qui est plus grave encore, c'est quand vous commencez à émettre le sujet. J'appelais mon gynécologue à l'époque, et je lui disais 'tu sais je ne suis pas bien.' Et il me disait 'Oh ça va, tu viens d'accoucher.' Et j'ai dit 'non mais je ne suis pas bien dans ma tête en fait. Je ne veux pas prendre ma fille, je n'ai plus envie.' Ce sont des signes forts...", a-t-elle confié.
Un sujet qu'elle évoquait dans son ouvrage T'as le blues, baby ?, paru en mai 2014 aux éditions J'ai Lu : "Je me suis dit 'j'ai de la chance d'avoir un métier public, de pouvoir avoir une tribune pratiquement quotidienne, si moi je le vis, il n'y a pas de raisons que d'autres mères ne vivent pas la même chose, et certaines en silence. Ce qui a été génial, d'une certaine façon, c'est qu'à l'écriture du livre, je recevais beaucoup de gens qui me mettaient des coups de pression en me disant 'par rapport à ton image, expliquer qu'être mère ce n'est pas forcément la meilleure chose du monde, ce n'est pas top.' Autant vous dire que cela a glissé très fort sur moi. Mais ce qui était vraiment bien, ce sont tous ces témoignages reçus après. A l'époque, il n'y avait pas les réseaux sociaux. Mais toutes ces lettres que j'ai reçues de femmes qui pleuraient en silence, qui n'osaient pas le dire, qui avaient beaucoup de pression...C'est l'injonction aussi, quelque part. C'est cela qui nous a rendues, je pense, un peu dépendantes du regard des autres."
"Quand vous commencer à éclater tous ces carcans, c'est comme un château de cartes qui s'effondre. Et au final vous vous dîtes 'ok.' Et ça, ça m'a soignée plus que le reste en fait.", a-t-elle ensuite ajouté. Des confidences fortes de la part de la native de Lyon.
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