Marina Foïs multiplie les apparitions médiatiques en raison de la sortie le 1er octobre de Moi qui t'aimais, réalisation de Diane Kurys qui revient sur le couple formé par Simone Signoret et Yves Montand. L'actrice de 55 ans parle de ce couple mythique avec une passion non dissimulée mais derrière l'enthousiasme et la carrière enthousiaste de l'artiste ne cache des fêlures. Dans 7 à 8 ce dimanche 21 septembre sur TF1, elle évoque notamment la perte de son frère de deux ans et demi son aîné, à l'âge de 29 ans, un drame difficilement surmontable dont elle parle avec une sincérité qui touche en plein coeur. Elle avait par le passé abordé une autre épreuve qu'elle a affrontée, très intime également.
Dans l'émission Hot ones présentée par Kyan Khojandi, créateur de la série Bref., Marina Foïs n'avait pas seulement parlé des sujets légers même si le concept de l'émission humoristique aurait pu le laisser croire. La mère de Lazare et Georges, nés de son ancien couple avec le cinéaste Eric Lartigau, était revenue sur son combat contre la dysmorphobie : "C'est un regard déformé sur soi-même. Quand j'avais 16 ans, je pesais genre 15 kilos de plus que maintenant et j'ai commencé les régimes et à ce moment-là, je ne me suis jamais vue changer quoi. Je me suis toujours vue comme grosse, j'avais des troubles du comportement alimentaire. Je n'étais pas vraiment anorexique, je n'étais pas boulimique, mais la bouffe était un problème, bouffer était un sujet. Mon corps était un sujet."
La passionnée de mode qui adore les défilés de la Fashion Week ajoute qu'elle a suivi un régime alimentaire bien particulier, développant une "phobie" du beurre : "Par exemple, je voyais directement ce que ça pouvait me faire à mon corps et quand on a des troubles du comportement alimentaire comme ça, c'est une obsession, donc on pense à la bouffe toute la journée, on peut organiser ses journées en fonction de ça."
Selon le Manuel de référence Merck de diagnostic thérapeutique (MSD), la dysmorphobie se présente ainsi : "Les personnes passent généralement plusieurs heures par jour à s’inquiéter des défauts qu’elles perçoivent et qui peuvent concerner n’importe quelle partie de leur corps. Les médecins diagnostiquent le trouble lorsque les préoccupations liées à des défauts perçus au niveau de l’apparence d’une personne (qui sont en réalité inexistants ou seulement légers) provoquent une souffrance importante ou perturbent le fonctionnement. Certains antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou clomipramine) et la thérapie cognitivo-comportementale sont souvent utiles."
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