Se déroulant sur deux semaines, les audiences préliminaires du docteur Conrad Murray, médecin personnel de Michael Jackson, ont commencé à Los Angeles, le 4 janvier. Après les accusations accablantes de la justice à son encontre, les témoignages (une trentaine au total) se succèdent. Le personnel de MJ est à la barre, devant une salle dans laquelle sont assis des membres de la famille Jackson : Katherine, sa mère, Jackie, et Latoya mais également Janet Jackson, venue le 5 janvier et particulièrement émue.
Michael Jackson est décédé le 25 juin 2009 après avoir reçu une dose mortelle de Propofol, un puissant anesthésiant que l'artiste utilisait pour dormir. Son médecin personnel a admis lui avoir administré ce médicament et est poursuivi pour homicide involontaire. Cependant, sa défense tient à montrer que MJ s'est réveillé pour se donner lui-même une dose supplémentaire. Pour le moment, le personnel de la star revient sur cette tragique journée du mois de juin 2009.
Les différentes déclarations présentent Murray comme un médecin qui n'a pas suivi la santé de son patient comme il aurait dû, en panique lors de son arrêt du coeur, incapable de faire un massage cardiaque correctement et tardant à appeler les secours. Les témoins affirment désormais qu'il aurait dissimulé des preuves !
Un garde du corps de la star qualifié de "directeur chargé de la logistique", Alberto Alvarez, a déclaré devant la justice que le docteur Murray lui a demandé de retirer les flacons de la chambre de MJ, ainsi qu'une perfusion contenant une substance blanchâtre (que les autorités estiment être le propofol), avant d'appeler les secours. Murray lui aurait dit que le chanteur a eu une réaction allergique. Quant à l'autre perfusion contenant une solution physiologique, Murray a demandé de ne pas la déplacer. C'est seulement après avoir récupéré les flacons et les perfusions que Murray lui a dit d'appeler les secours. Toutefois, l'avocat de Murray a pu faire dire au garde du corps qu'il n'a jamais dit tout cela à la police quand elle l'a interrogé.
Un ambulancier, Richard Senneff, a témoigné également, déclarant que le Dr. Murray a dû attendre au moins vingt minutes avant d'appeler les secours, en se basant sur l'état du corps à son arrivée. Il avait demandé à son médecin personnel quel médicament MJ prenait et celui-ci n'a pas mentionné le Propofol. Tout le personnel des soins d'urgence présent dans la maison de Michael Jackson, au moment de sa mort le 25 juin 2009, savait qu'il était mort, et son corps était particulièrement frêle, tel un vieillard.
Murray aurait pourtant déclaré sentir un pouls et a refusé de prononcer le décès de son patient. Il a ordonné aux ambulanciers de l'emmener à l'hôpital. Une fois sur les lieux, le médecin était particulièrement nerveux, en sueur et toujours en mouvement. L'ambulancier a ensuite admis, face à l'avocat de Murray, Ed Chernoff, qu'en étudiant le corps de Michael Jackson, on pouvait voir des signes d'un homme dépendant à la drogue.
Lors du jour de la mort de MJ, ses enfants, Prince Michael et Paris, étaient présents. A l'époque, ils étaient âgés de 12 et 11 ans. Selon le garde du corps Alvarez, Paris a crié quand elle a vu l'état de son père et s'est mise à pleurer. Le médecin, énervé, a ordonné qu'on les fasse sortir pour qu'ils ne voient pas leur père comme cela.
A suivre...