Le 4 juillet dernier, le programme culte Intervilles a été relancé sur France 2. Le temps de cinq numéros, en prime time, Nagui et Bruno Guillon ont récupéré l'antenne en direct depuis une nouvelle ville et s'accompagnaient d'autres visages du petit écran, à savoir Camille Cerf, Valérie Bègue, Yoann Riou et l'acolyte de Nagui dans N'oubliez pas les paroles, Magali Ripoll. Les fans d'Intervilles et les plus nostalgiques ont alors retrouvé la compétition, presque comme avant mais avec quelques modifications et sans les vachettes. Le come-back a été dans l'absolu plutôt réussi, avec en moyenne plus de 2 millions de téléspectateurs chaque soir, mais du remous a été créé au passage.
L'émission a notamment fait face à différentes critiques mais maintenant, elle est impliquée dans une affaire judiciaire. Et c'est la société de Nagui, Banijay Production Media, qui attaque. Celle-ci a assigné en justice les arènes d’Arles pour parasitisme apprend-t-on via le journal La Provence et réclame pas moins de 270 000 euros de dommages et intérêts. Pour cause, l'événement appelé Le choc des arènes qui a eu lieu le 21 juillet dernier a été jugé trop similaire à Intervilles.
A ce moment-là, les villes de Nîmes et d'Arles s'affrontaient selon les mêmes règles que le jeu de France 2. Mais pour la directrice des arènes d’Arles contactée par nos confrères, Lola Jalabert, cette plainte est tout simplement excessive. "On a fait 5 000 entrées à une moyenne de 12 euros. La recette est très très loin du montant qu’on nous demande". Qui plus est, elle estime qu'elle est injustifiée étant donné que tout aurait été fait pour ne pas imiter Intervilles. "J’avais reçu un premier courrier début mai de la société de production, me demandant d’arrêter le spectacle. J’y ai répondu en arrêtant les ventes pendant trois semaines et en changeant de nom pour montrer ma bonne foi. Je voulais démontrer que je n’utilise pas Intervilles pour vendre des places", rapporte Lola Jalabert, dont l'événement est tout de même passé du nom "Intervill’s" à "Intravill’s" avant de finalement être baptisé "Le choc des arènes".
Et pour elle d'ajouter : "On a bien fait attention à ne pas proposer des jeux qui sont dans Intervilles à la télé. Nous n’avons pas voulu copier ce qu’ils faisaient et avons choisi un parcours du combattant gonflable, un baby-foot géant, et des jeux dans une piscine avec des vachettes. On a fait attention à tout pour éviter tout problème avec Nagui". L'action est pour l'heure toujours en cours et Lola Jalabert sera fixée le 9 octobre prochain pour savoir si elle pourra réitérer l'expérience en 2026.
Dans le même temps, il faut rappeler que c'est la société de production de Nagui qui se retrouve elle-même menacée par une plainte. En effet, Claude Savarit, co-créateur du jeu avec Guy Lux en 1962, n'a pas du tout apprécié cette nouvelle version 2.0 et l'a bien fait savoir. "Je ferais bien un procès à Banijay pour qu’ils n’utilisent plus le nom. Ils n’ont même pas violé les règles, ils les ont ignorées. Ils n’ont aucune idée de comment ça fonctionne et de la mise en scène. C’est honteux", s'est-il emporté auprès de Nice-Matin.
Quoi qu'il en soit, France Télévisions a confirmé le retour d’Intervilles pour une deuxième saison en 2026.
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