

Figure incontournable et inusable du paysage audiovisuel français, Philippe Bouvard se raconte dans un livre intitulé Je crois me souvenir... 60 ans de journalisme (Ed. Flammarion) A cette occasion, le célèbre animateur des Grosses Têtes sur RTL est revenu sur sa riche carrière à l'antenne, mais également, chose rare, sur sa vie de famille et sa femme Colette Sauvage, avec qui il a deux enfants. "Je vois peu les miens. Ce qui est d'ailleurs une garantie de bonne entente : cela va faire soixante ans que je suis marié !", se réjouit le journaliste dans une interview au Parisien.
A 83 ans, Philippe Bouvard reconnaît que ses défauts peuvent lui jouer des tours auprès de ses proches. "En famille, je ne suis pas le plus agréable, je passe mon temps à téléphoner, je n'écoute pas toujours ce que l'on me dit. J'essaie de m'occuper davantage de mes petits-enfants que je ne me suis occupé de mes enfants", admet-il. Très pris par ses riches activités professionnelles, et notamment le succès des Grosses Têtes, à l'antenne depuis 1977, Philippe Bouvard a parfois dû sacrifier sa vie de couple. "Je n'ai pas dû être un mari modèle, mais comme j'étais souvent absent, je n'encombrais pas trop. Pour se retrouver avec plaisir, il faut se quitter de temps en temps", assure-t-il, sans regret.
Toujours au fait de l'actualité, Philippe Bouvard est également revenu sur l'affaire Depardieu, un acteur "excessif en tout". Attaché à la France, le journaliste et animateur ne se voit pas partir, "même s'il y avait 100% d'impôts." "Je suis tellement franco-français, franchouillard et fier de l'être, que je ne comprends pas que l'on puisse ne pas être français et être étranger !", estime-t-il.
Malgré les années, Philippe Bouvard prouve qu'il n'a rien perdu de sa verve. Dans son livre, il n'hésite pas à égratigner des stars du petit écran comme Laurent Ruquier. "Il prenait plaisir à m'humilier en remarquant, contrairement à la vérité, que j'avais quitté le bateau des Grosses Têtes alors qu'il faisait naufrage. Je finis par lui mettre le marché en main : "Si vous continuez (...) je dirai à propos de la vôtre que je n'ai jamais participé à une émission (il a été quelques semaines chroniqueur dans On va s'gêner sur Europe 1, ndlr) réunissant aussi peu d'auditeurs", écrit-il, avant de s'en prendre à Christophe Dechavanne. "Il a pris les commandes des Grosses Têtes, "divertissement exploitant des références culturelles" dont je n'étais pas certain - pâle euphémisme - qu'il les possédât", juge-t-il sévèrement.