

Biographie
- Résidence : France


Le Festival de Cannes est un festival international de cinéma qui a été créé le 20 septembre 1946 par Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale et Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur à l'époque. Il se déroule chaque année à Cannes et dure douze jours.
Aujourd'hui, le Festival de Cannes est le festival cinématographique le plus célèbre mais aussi le plus médiatisé au monde. Tous les ans, des centaines d'acteurs, cinéastes, producteurs et journalistes se retrouvent sur la promenade de la Croisette pour assister aux diverses projections des films en compétition. La cérémonie d'ouverture et sa fameuse montée des marches sont devenues un événement incontournable dans le monde du cinéma.
Au départ, la première édition du Festival de Cannes devait avoir lieu en 1939, sous la présidence de Louis Lumière. Mais le 1er septembre, alors que la compétition est sur le point d'être lancée, les Allemands envahissent la Pologne et les organisateurs prennent la décision d'annuler le Festival. Ce dernier ne voit le jour qu'une fois la guerre terminée et la véritable première édition a finalement lieu entre le 20 septembre et le 5 octobre 1946. L'événement est un véritable succès mais le gouvernement refuse cependant le financement d'un festival annuel. Le Palais des festivals est donc construit dans la précipitation afin de pouvoir accueillir l'édition de 1947. Inachevé, il est pourtant inauguré le soir du 11 septembre 1947 mais un orage vient arracher la toiture et contraint les organisateurs à déplacer le bal de clôture ainsi que la cérémonie de remise des prix au Casino municipal.
En 1948 et en 1950, le Festival n'a pas lieu en raison de problèmes budgétaires. Depuis 1951, il se déroule au printemps. En 1955, Robert Favre Le Bret crée La Palme d'or pour remplacer le "grand prix du Festival international du film". Elle est décernée pour la première fois, cette même année, au réalisateur Delbert Mann pour son film Marty. De 1964 à 1974, le grand prix reprend sa place avant de disparaître à tout jamais, relayé définitivement par la Palme d'or.
En 1965, presque deux ans après le décès du poète et cinéaste Jean Cocteau, le Festival lui rend hommage en le nommant président d'honneur à vie. L'année qui suit, Olivia de Havilland est la première femme à présider le jury.
En 1968, le Festival est contraint de suspendre ses projections à cause des manifestations étudiantes. Certaines vedettes se joignent même au mouvement, comme Roman Polanski, Claude Lelouch ou encore Jean-Luc Godard. Le Festival est rapidement submergé par des affrontements politiques et il est finalement annulé le 19 mai.
En 1978, Gilles Jacob, délégué général du Festival, réduit la durée de ce dernier de 15 à 13 jours et diminue ainsi le nombre de films sélectionnés en compétition. Il déclare vouloir lutter contre la censure et les pressions internationales et permet à des réalisateurs comme Carlos Saura ou Juan Antonio Bardem d'échapper à la dictature de leur pays. D'autres cinéastes issus de pays en voie de développement, comme le Malien Souleymane Cissé, ont désormais une ouverture internationale et une aide financière pour simplifier la diffusion de leurs oeuvres.
Même si ce n'était pas le cas aux origines du Festival, aujourd'hui, le président du jury doit obligatoirement être une personnalité du cinéma internationalement reconnue. Ce n'est pas forcément le cas des membres composant les jurés, ces derniers pouvant être des journalistes, des historiens ou encore des écrivains.
En 2002, après cinquante-six ans sous le nom du "Festival international du film", l'événement prend officiellement le nom de "Festival de Cannes".
En 2007, pour fêter son 60e anniversaire, le Festival projette son film le plus long. Ce dernier, intitulé The War est un documentaire sur la Seconde Guerre mondiale réalisé par Ken Burns. Il dure quatorze heures ! Thierry Frémaux est nommé délégué général du Festival.
La même année, le réalisateur Luc Besson crée le Festival Cannes et Banlieues qui consiste à organiser la projection des films de la sélection officielle dans plusieurs villes de banlieue parisienne.
En 2015, après trente-huit ans à la direction du Festival, Gilles Jacob devient le président d'honneur, il est remplacé par Pierre Lescure.
Un comité de sélection se retrouve chaque année pour visionner les oeuvres qui leur sont envoyées et statuer sur la programmation officielle. Le choix final comprend une vingtaine de longs métrages. Certains ont la possibilité d'être sélectionnés sans que le montage final ne soit achevé, mais dans ce cas, c'est une version intermédiaire qui est alors projetée au Festival. Plusieurs critères sont requis pour qu'un film fasse partie de la sélection officielle : il ne doit pas avoir été diffusé sur internet, ni projeté en salles et ne doit surtout pas avoir participé à un autre festival international. Il est également impératif que son tournage se soit terminé plus d'un an avant le début du Festival. Concernant les courts métrages, ceux-ci doivent avoir une durée inférieure ou égale à 15 minutes. Au-delà de cette limite, l'oeuvre ne peut être sélectionnée.
À l'heure actuelle, il existe deux comités qui se répartissent les visionnages. Le premier, qui est composé d'un journaliste, d'un cinéphile, d'un réalisateur et de Laurent Jacob (le fils de Gilles Jacob), se charge du visionnage des films étrangers. Le deuxième comité, quant à lui, composé de membres non connus, s'occupe des films français.
Les deux comités visionnent plus de six films par jour et sont soumis au secret professionnel. Les avis des membres du comité sont consultatifs mais la décision finale appartient au délégué général Thierry Frémaux.
Officiellement, le règlement impose une limite de trois films français sélectionnés par édition. Mais il est déjà arrivé à deux reprises qu'un quatrième film (ou plus) soit sélectionné à la dernière minute. Ce fut le cas du film The Artist lors du Festival de 2011.
Depuis l'introduction des documentaires, des films d'animation et des films de genre, le comité a visionné jusqu'à 3200 longs métrages en 2005 et 4000 en 2007 !
Depuis sa création en 1946, le Festival a vu bon nombre de prix et de récompenses défiler dans ses rangs. Dès la première édition, des prix pour la meilleure réalisation et la meilleure interprétation sont remis. Les premiers temps, le Festival n'a pas de grande importance. Il cherche à se faire connaître par son attrait touristique, mondain et diplomatique. La majorité des films en compétition sont, à l'époque, assurés de repartir avec un prix.
Dès les années 1950, le palmarès cannois commence à prendre du gallon. Divers prix (aujourd'hui disparus), voient le jour sous la présidence de Jean Cocteau, comme le Prix du film lyrique (en 1952), le Prix international du film de la bonne humeur (en 1953) ou encore le Prix international du film le mieux raconté par l'image (1953).
L'apparition de la Palme d'or en 1955 permet aux prix décernés de s'homogénéiser, même si l'on trouve encore quelques récompenses fantaisistes comme le prix de l'humour poétique, décerné en 1957.
Dans les années 1960, le Prix spécial du jury est décerné au meilleur film de la catégorie Art et essai. Puis dans les années qui suivent, il ne cesse de changer d'appellation. Aujourd'hui, sous le nom officiel de Grand prix du Festival de Cannes, cette récompense est la deuxième meilleure distinction du Festival.
En 1971, le Festival décerne au film Mort à Venise de Luchino Visconti le prix du 25e anniversaire afin que le film ne reparte pas bredouille. Depuis, tous les cinq ans, les membres du jury peuvent, s'ils le souhaitent, accorder un prix spécial en l'honneur des grandes dates d'anniversaire du festival. À l'occasion, des prix spéciaux peuvent également être créés afin de récompenser des acteurs ou réalisateurs pour la totalité de leur carrière. Ainsi, Catherine Deneuve et Clint Eastwood ont été sacrés en 2008 par le prix spécial du 61e anniversaire. En 2019, Alain Delon reçoit lui aussi une palme pour l'ensemble de son oeuvre. À ce jour, la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion est la seule femme à avoir remporté la Palme d'Or : c'était en 1993 pour La Leçon de piano.
Le trophée de la Palme d'or est actuellement réalisé par le joaillier de luxe Chopard. Des versions miniatures sont également remises pour les prix d'interprétations depuis 2000. Jusqu'en 2018, les autres prix étaient remis sous forme de diplômes. Ils sont désormais également sous forme de "mini-palmes".
La Caméra d'or, attribuée au "meilleur premier film" et visant à récompenser les jeunes artistes, bénéficie également de son propre trophée stylisé.
Pour la montée des marches, une tenue correcte est exigée pour tout le monde. Ainsi, les hommes doivent impérativement se présenter en smoking, tandis que les femmes doivent porter une robe de soirée. C'est l'occasion pour les grands couturiers renommés d'habiller les plus grandes stars. Ironiquement, en 1953, Pablo Picasso s'était permis d'effectuer sa montée des marches affublé d'une veste en peau de mouton.
Plusieurs dîners et galas sont organisés tout au long du Festival. Seuls les VIP et certains privilégiés peuvent y accéder. Dans tous les cas, les participants doivent impérativement être munis d'une invitation.
Avant chaque projection dans la salle du Palais des festivals, le même extrait musical est diffusé. Il s'agit d'Aquarium, l'une des pièces du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns. Malgré plusieurs tentatives de la part des organisateurs de changer cette habitude, le morceau indétrônable est devenu la "marque auditive" du Festival.
Pour le générique d'ouverture et de clôture du Festival, c'est une partie de la bande originale du film d'animation Le Petit Dinosaure et la vallée des merveilles, composée par James Horner en 1988, qui est utilisée.
Durant les années 1970-1980, le Festival est retransmis par Antenne 2, puis dans les années 1990, c'est Canal+ qui récupère les droits de diffusion. Depuis 1993, les cérémonies d'ouverture et de clôture sont diffusées en clair et en direct. Aujourd'hui, plus de 300 chaînes de télévision venues du monde entier se bousculent aux portes du Festival.
De nombreux journaux de presse écrite sont également au rendez-vous, comme par exemple Le Monde ou encore Paris Match.
Depuis 1987, le Festival collabore avec L'Oréal. Beaucoup de célébrités comme Kerry Washington, Andie MacDowell ou encore Pénélope Cruz viennent y représenter la firme française.
Renault est également le transporteur officiel des célébrités.
Au fil des années et grâce à sa visibilité croissante, le Festival a dû faire face à son lot de scandales, notamment impliquant les photographes.
En 1954, en plein milieu d'une séance photo mettant en scène l'actrice Simone Silva et l'acteur Robert Mitchum, les journalistes demandèrent une pose plus sexy. La jeune femme retire alors son soutien-gorge et enlace l'acteur. Le cliché fit le tour du monde et l'actrice fut contrainte de quitter le festival.
En refusant de participer au traditionnel photocall pour L'Eté meurtrier (1983), Isabelle Adjani provoque la colère des photographes qui refusent alors de l'immortaliser sur les marches et déposent leur appareil à leurs pieds en guise de protestation.
En 1987, Maurice Pialat reçoit la Palme d'or pour Sous le soleil de Satan sous les huées du public. De nombreux autres films ont aussi fait scandale sur la Croisette comme La Grande Bouffe de Marco Ferreri (1973) et Irréversible de Gaspard Noé (2002). Lors du Festival 2019, la projection de Mektoub, my love: intermezzo d'Abdellatif Kechiche provoque le malaise en raison d'un longue scène de sexe et de l'absence de l'actrice principale à la projection.
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