Christian Clavier : Son frère Stéphane n'est pas un inconnu, il a d'ailleurs remporté un César

Depuis ses débuts, avec ses camarades du Splendid, dans les années 1970, Christian Clavier s'est imposé comme l'un des chouchous du cinéma français. Avec Les Bronzés, Le Père Noël est une ordure, Les Visiteurs, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre ou, plus récemment, la trilogie Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, le comédien de 73 ans a conquis le cœur des Français, en devenant l'un des acteurs comiques les plus populaires. Mais Christian Clavier, à l'affiche des Vengeances de maître Poutifard ce mardi 12 août 2025 (21h10) sur TF1, n'est pas le seul Clavier qui s'est illustré dans le monde du cinéma : son frère, Stéphane, âgé de trois ans de moins que lui, s'est lui aussi fait un prénom dans le milieu du septième art.

Cet ancien moniteur de ski a fait ses débuts aux côtés de son célèbre frère, en tant qu'assistant du réalisateur, sur le tournage des Bronzés font du ski : pendant que son aîné crevait l'écran, Stéphane Clavier, lui, était derrière la caméra. C'est d'ailleurs lui qui a soufflé l'idée que cette comédie culte soit tournée à Val d'Isère, où il avait donné des cours de ski. "Étant un fou de montagne, je m’étais d’abord orienté vers une carrière tournée vers le ski à Val d’Isère, avait raconté Stéphane Clavier, en 2016, à l'agence Lise Arif. Lorsque j’ai appris que mon oncle, le producteur Yves Rousset-Rouard, voulait tourner Les Bronzés font du ski à Megève, je l’ai convaincu de venir à Val d’Isère." Le célèbre faiseur de films, à qui l'on doit le succès d'Emmanuelle, lui a alors demandé "d'assurer le poste de second assistant". "Ce fut une expérience extraordinaire qui m’a donné envie de poursuivre dans cette voie, expliquait Stéphane Clavier. C’est ainsi que j’ai commencé ma carrière d’assistant réalisateur sur une vingtaine de longs-métrages, avec de formidables réalisateurs tels que Gérard Oury, Claude Zidi ou encore Jean Becker."

Le frère de Christian Clavier a en effet assisté de prestigieux cinéastes, principalement dans le tournage de comédies : Je vais craquer de François Leterrier (1980), Le Coup du parapluie de Gérard Oury (1980), Les Babas-cool de François Leterrier (1981), Les Ripoux de Claude Zidi (1984), Le Mariage du siècle de Philippe Galland (1985). Mais il fut particulièrement marqué par sa participation au tournage de L'été meurtrier, film culte de Jean Becker avec Isabelle Adjani et Alain Souchon, sorti dans les salles en 1983. "Je garde un souvenir impérissable de cette expérience avec Jean Becker, cela a été un moment important pour moi, mais l’envie de passer à la mise en scène est arrivée sur le tournage d'Association de Malfaiteurs de Claude Zidi, dont j’étais le premier assistant, confiait Stéphane Clavier en 2016. C’est lui qui m’a offert la possibilité (…) de réaliser mon premier court-métrage Le Torero hallucinogène. Cela a été une étape clef pour la suite de ma carrière, je lui en serai toujours reconnaissant." Le Torero hallucinogène lui a d'ailleurs valu le César du meilleur court-métrage de fiction, en 1987.

Stéphane Clavier a ensuite pris son envol, seul, en tant que réalisateur, en mettant en scène Thierry Lhermitte dans Les Secrets professionnels du docteur Apfelglück, sorti en 1991, puis François Cluzet dans La voie est libre, sorti en 1998, et son propre frère, Christian Clavier, dans Lovely Rita, Sainte patronne des cas désespérés, sorti en 2003. Le cinéaste a ensuite créé de très nombreuses publicités, avant de se consacrer à la réalisation de téléfilms et de séries : Stéphane Clavier a notamment réalisé des épisodes de Doc Martin, avec Thierry Lhermitte, de Vive la colo ! ou de Famille d'accueil, ou encore la fiction Frères à demi, avec Bernard Le Coq, Antoine Duléry et Marthe Villalonga. Chez les Clavier, on a la caméra dans le sang !