Cet été, La Dépêche du Midi révélait le mariage de Marius Colucci, le fils de Coluche et de Véronique Kantor qui fête ses 49 ans ce 16 octobre, avec Sarah, une jeune femme originaire du Tarn-et-Garonne. Une union célébrée en toute discrétion, dans la région où le couple a choisi de s’installer. Ensemble, ils ont posé leurs valises à Beaumont-de-Lomagne, bastide paisible du Sud-Ouest où Sarah Colucci a ouvert une petite boutique de bouche. Entre deux clients et la livraison de commandes, elle a accepté de parler à Purepeople de son quotidien avec le fils de Coluche et le frère de Romain. Une vie simple, à leur image, mais où le nom qu’elle porte désormais a tout son poids.
Purepeople : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Sarah Colucci : Je m’appelle Sarah, je suis née à Toulouse. Et j’ai vécu dix-huit ans à Faudoas, un petit village du Tarn-et-Garonne, où j’étais la cantinière de l’école. Aujourd’hui, je vis avec Marius à Beaumont-de-Lomagne, non loin de Faudoas, où j’ai ouvert une boutique dans une ancienne boucherie. J’avais envie de changer de métier avant de me lasser. J’aimais beaucoup mon travail à la cantine, mais je pense que, quand on travaille avec les enfants, avec l’humain en général, il faut savoir partir avant d’être lassé. L’occasion s’est présentée quand, avec Marius, on a acheté cette maison à Beaumont-de-Lomagne : c’était une ancienne boucherie, avec des portes de frigo absolument magnifiques. Un très bel endroit.
Comment est née l’idée d’en faire un commerce ?
C’est parti d’une blague, comme souvent avec Marius. On plaisantait sur le fait que je pourrais me recycler dans la boucherie. Ce n’est pas vraiment ma spécialité, mais l’idée d’un petit commerce de plats à emporter, de grignotages ou de plateaux-repas m’a séduite. Alors je me suis lancée.
Marius, lui, n’est pas vraiment du Tarn-et-Garonne…
Pas du tout. C’est une famille très parisienne, même s’il est aussi attaché à l’Aveyron. Mais il s’est pris d’affection pour Beaumont-de-Lomagne. Ici, les commerçants sont formidables, vraiment des gens bien intentionnés, discrets. Et comme il est très gourmand, il a vite trouvé son bonheur ! Entre le canard, l’ail… Il adore tout ce qui vient d’ici. Il adore la cuisine du Sud-Ouest, les produits locaux, la convivialité. Ça lui correspond parfaitement.
Vous cuisinez pour lui ?
Oui, bien sûr. Mais son plat préféré, ce n’est pas moi qui le fais. C’est le bœuf lok lak, un plat asiatique. Malheureusement, il ne peut pas en manger ici. Il en profite quand on monte à Paris.
Votre mariage avec Marius a été évoqué dans La Dépêche du Midi. Mais vous étiez déjà mariés depuis quelque temps, n’est-ce pas ?
Oui, tout à fait. L’article est paru un peu tardivement. Nous sommes mariés depuis un peu plus d’un an, mais cela fait une quinzaine d’années que nous nous connaissons.
À quoi ressemblait votre mariage ?
Rien de fastueux. Marius est quelqu’un d’authentique, il préfère les choses simples, sincères. Ce genre de moments n’a pas besoin de grands artifices pour être beau.
S’ancrer ici, loin de Paris, c’était un choix facile pour lui ?
Marius aimait sa vie parisienne et sa carrière, que je respecte totalement. Mais un jour, il a eu envie de vivre ici, de s’engager davantage avec nous. Et le voilà aujourd’hui à Beaumont, où il se sent très bien.
Qu’est-ce qui lui a plu dans la région ?
Avant tout, les gens. Il a été accueilli comme tout le monde, sans qu’on voie “le fils de Coluche”. Ici, on a simplement vu Marius. Les commerçants, les habitants, les fêtes de village… tout ça l’a touché.
© BestImage, CELINE BONNARDE / BESTIMAGE
Reste-t-il attaché aux valeurs de solidarité que défendait son père ?
Complètement. Marius et Romain ont hérité des valeurs humanistes de leurs parents, cette attention sincère aux autres, cette écoute. Ce sont des gens accessibles. À Beaumont, on a une antenne importante des Restos du Cœur, et je vois bien à quel point ils restent investis. Marius, comme Romain, a à cœur de perpétuer l’esprit de Michel et de Véronique.
C’est un héritage à la fois magnifique et lourd à porter, non ?
C’est vrai. C’est une grande responsabilité, mais aussi une très belle mission. Bien sûr, le fait que les Restos du Cœur existent encore montre qu’il y a encore beaucoup de détresse dans la société. Mais en même temps, c’est une chance qu’il y ait toujours autant de solidarité. Et des gens comme Marius et Romain sont précieux : ils font vivre cette flamme, avec beaucoup d’énergie et de fidélité.
Comment les deux frères se répartissent-ils cet héritage moral ?
Ils se partagent un peu les rôles. Romain est quelqu’un de très présent sur le terrain, il se déplace beaucoup, il va à la rencontre des gens. Marius, lui, a une carrière qui lui laisse moins de temps, mais il reste très investi, à sa manière.
À quoi ressemble votre quotidien ici ?
Une vie tranquille. Des amis fidèles. Des promenades avec des animaux… On en a beaucoup : des chats, un chien, un lapin. C’est un vrai petit monde, et Marius adore ça.
A-t-il hérité de l’humour de son père ?
Ah ça oui ! Je n’ai pas connu Michel, à mon grand regret, mais je pense que Marius et Romain ont hérité de sa répartie, de cette façon unique de capter l’instant et de rendre une situation drôle, même un peu triste, sans jamais de vulgarité. Toujours avec beaucoup de bienveillance. Et puis, il a une culture générale incroyable. Quel que soit le sujet, il trouve toujours une référence juste, inattendue. J’apprends beaucoup à ses côtés, chaque jour. C’est un homme profondément intelligent et curieux. Je souhaite à tout le monde de rencontrer quelqu’un comme lui.
Vous avez pris son nom. Qu’est-ce que ça représente pour vous de vous appeler Colucci ?
Je vous avoue que ce n’était pas évident au début. C’est un nom très fort, lourd de sens. Le porter, même en tant qu’épouse, c’est impressionnant. En France, Coluche est tellement aimé, tellement respecté… On se sent obligée d’être à la hauteur de ce nom-là. Le porter, c’est porter une part de son héritage. On se doit d’être digne de ce qu’il a représenté, de son humanité. C’est une belle responsabilité, mais une responsabilité tout de même.
Propos exclusifs ne pouvant être repris sans la mention Purepeople
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