Trois fois vingt-cinq ans, c’est ce que s’apprête à célébrer Josiane Balasko ce mardi 15 avril 2025. Un âge tout sauf de raison pour l’actrice qui n’a jamais eu à se plaindre du temps qui passe, bien trop occupée à jouer sur scène, au cinéma ou à chouchouter sa petite famille. "Toute petite, j’étais une emmerdeuse. Beaucoup plus que maintenant ! Je me suis calmée. J’étais casse-pieds, s’amusait l’actrice dans les colonnes de ELLE en 2016. Mes parents n’avaient pas beaucoup de fric. Je suis née dix-sept ans après mon frère. J’étais la petite dernière à qui on passait beaucoup de choses. Je l’avoue, j’étais très capricieuse. J’étais libre. Comme mes parents tenaient un bistrot près de la gare de l’Est, je n’avais aucune obligation de repas de famille. On ne m’a jamais dit : ‘Ne mets pas tes coudes sur la table !’"
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Une éducation libertaire que Josiane Balasko reproduira avec ses propres enfants, Rudy et Marilou Berry. Cette dernière, qui, comme sa maman, a décidé de se frotter au monde du septième art. "Marilou est une bonne actrice, ajoutait Josiane Balasko dans ELLE. Elle est travailleuse. Quand elle a tourné Les Reines du ring, elle s’est entraînée comme une folle. Un catcheur professionnel m’a dit qu’elle avait atteint un bon niveau et qu’elle pouvait faire des combats. C’est quelqu’un qui y va à fond, qui n’est pas éblouie par les paillettes. Elle sait, comme moi, qu’il ne faut pas se laisser endormir." Une tête bien faite que Josiane Balasko retrouve chez ses deux enfants. Au cours d’un entretien pour Notre Temps, l’actrice déclarait au sujet de ses deux merveilles : "Je leur souhaite un monde meilleur, parce qu’aujourd’hui, ce n’est pas drôle. J’espère qu’ils pourront se battre. Ils ont les qualités pour. Rudy est naturellement combatif et ma fille a des idées bien précises et n’en dévie pas."
Le jour où Marilou Berri lui a annoncé qu’elle voulait faire du cinéma, Josiane Balasko s’en souvient comme si c’était hier. "À 16 ans, Marilou m'a annoncé en gueulant qu'elle voulait être actrice, croyant que je m'y opposerais, racontait la grande amie du tant regretté Michel Blanc, dans Pleine Vie en 2022. Je n’allais pas la convaincre de ne pas faire le métier que j’exerçais. Mon seul souci était : ne va-t-elle pas se planter ? J’ai été très vite rassurée. Nous avons souvent tourné ensemble, elle m'a même dirigée dans Joséphine s’arrondit, c'est la première fois qu'un metteur en scène m’appelait maman. C’est très agréable de donner la réplique à sa fille. Et puis, qu'est-ce qu'elle joue bien !"
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En plus d’être mentor artistique pour Marilou Berry, Josiane Balasko tente d’être une grand-mère aux petits soins pour son petit-fils, Andy, né en 2018. "Grand-mère, c’est génial parce que c’est nouveau pour moi, avouait l’actrice du Splendid lors des rencontres du Papotin. On a sa photo sur le téléphone et quand il est là, on le regarde bêtement."
Ce sens de la famille, Josiane Balasko le tient de ses parents qui, malgré leur ultra-décontraction apparente en matière d’éducation, gardaient toujours un œil sur la descendance, leur rappelant les grandes valeurs du clan. Son papa, Josiane Balasko le perdra alors qu’elle n’était qu’une toute jeune adolescente. Souffrant d’une lourde maladie, l’homme s’éteignait alors que la jeune fille n’avait que 14 ans. Face à la détresse respiratoire de son père, Josiane Balasko finissait par découvrir un lourd secret, caché depuis sa naissance. "C’était dans les années 1960, racontait l’actrice dans les colonnes de Paris Match, en mai 2016, à l’occasion d’une interview croisée avec Mathilde Seigner. Mon père allait mourir d’un cancer des poumons, qu’on soignait très mal à l’époque. Ma mère a décidé d’appeler en urgence ce fils resté là-bas (en Yougoslavie, terre d’origine du clan Balaskovic, véritable nom de famille de Josiane, NDLR) et dont tout le monde connaissait l’existence, excepté, bien sûr, mon frère et moi. » Un choc pour la jeune fille et son frère qui finiront par accepter ce grand frère sur le tard. "J’ai été tellement heureuse de le rencontrer, de le connaître, ajoutait l’actrice. Beaucoup plus âgé que nous, il a été comme un père de remplacement jusqu’à sa disparition, il y a quelques années."
En soufflant ses 75 chandelles, entourée des siens, Josiane Balasko pensera certainement à ce "papa de remplacement", entré dans sa vie par accident et ressorti avec amour. "Je considère toujours la vie comme un privilège dont il faut profiter, déclarait l’actrice star du Splendid dans Paris Match en 2016. Elle n’avait alors que 66 ans. J’ai vu tant d’amis partir trop tôt ! J’ai rencontré George (l’acteur américain George Aguilar NDLR) quand j’avais 50 ans et je me suis mariée avec lui trois ans plus tard. Il n’y a pas d’âge pour aimer. Seule la jeunesse du cœur compte." Et cette jeunesse-là, Josiane Balasko en a à revendre…
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