Edgar Ramirez et Olivier Assayas lors des Golden Globes le 16 janvier 2011 à Los Angeles© Abaca
Le combat était rude lors de la 68e cérémonie des Golden Globes qui s'est déroulée le 16 janvier. Dans la catégorie "mini-série ou téléfilm", les poids lourds étaient nombreux avec des oeuvres telles que The Pacific (HBO), co-produite par Steven Spielberg et Tom Hanks, Les Pilliers de la terre (Starz), adaptation du roman historique culte, Temple Grandin (HBO), biopic avec Claire Danes et You don't know Jack (HBO) avec Al Pacino et Susan Sarandon. Cependant, c'est un terroriste nommé Carlos qui a tout explosé.
La biographie du terroriste d'extrême-gauche vénézuélien, Carlos, a remporté le Golden Globe de la meilleure mini-série, ce qui doit combler d'honneur le cinéaste français Olivier Assayas. Fresque de plus de cinq heures (qui existe également dans une version plus courte destinée aux salles de cinéma) financée par Canal+, Carlos avait auparavant fait sensation lors du festival de Cannes. Dans le premier rôle, le Vénézuélien Edgar Ramirez est littéralement épatant. On l'attend de pied ferme dans Le Choc des Titans 2 où il incarnera le Dieu de la guerre Arès.
"Pendant très longtemps, on a eu un peu peur de montrer les années 70 à l'écran. C'était une décennie de passions, de violences, qui semblait extrêmiste. Mais aujourd'hui, la perspective du temps fait qu'on peut aborder de façon libre, sans préjugés", a expliqué à l'AFP le réalisateur à qui l'on doit Clean et dernièrement L'Heure d'été.
L'oeuvre d'Olivier Assayas retrace l'histoire d'Ilich Ramirez Sanchez qui, durant deux décennies, fut l'un des terroristes les plus recherchés de la planète. Entre 1974, à Londres, où il tente d'assassiner un homme d'affaires britannique, et 1994, quand il est arrêté à Khartoum, il aura vécu plusieurs vies sous autant de pseudonymes, et traversé toutes les complexités de la politique internationale de son époque.
