






La éStar Academyé, c'est fini et Lucie Bernardoni, jointe au téléphone par Purepeople reconnaît qu'après cette période intense, elle a bien besoin de souffler. Mais la pause va être de courte durée : dans quelques jours, la chanteuse repart avec la tournée Star Academy. Profitant de ce bref répit, elle tire le bilan de cette saison.
Purepeople : Point final pour cette nouvelle saison de la Star Academy, la fin d'une grosse épreuve pour vous aussi ?
Lucie Bernardoni : La Star Ac', c’est énormément d’engagement personnel et de travail. Le poste de répétiteur ou répétitrice, ça veut tout dire et rien dire en fait : on est coach vocal avec Fanny Delaigue, ce qui signifie concrètement qu'on prépare les primes, on fait des découpages, on choisit qui chante quand et comment, on travaille aussi avec Anthony Cotta, le directeur musical… Au final, c’est comme monter un spectacle par semaine, avec une vingtaine de titres et très peu de temps de répétition. Ce n’est pas une épreuve au sens négatif, mais un vrai challenge. Chaque samedi, quand on s’assoit et qu’on voit tout le travail accompli, on est très fiers.
Ça doit être exténuant. Comment tenir le rythme ?
On sort rincés, mais avec le sourire ! À la fin, il y a le sentiment du devoir accompli parce qu’on a tout donné. On ne compte pas nos heures, on travaille jour et nuit pour les élèves. Et c’est une passion, même si ça demande une grande énergie. Ce qui est particulier, c’est qu’on n’est pas seulement coach vocal : on fait aussi un peu de psychologie. On voit les élèves tous les jours, on s’attache. On veut qu’ils progressent, sur la technique, l’interprétation, la gestion du stress… C’est un métier ultra-complet. Et là, je travaille déjà sur la prépa de la tournée, puisqu'on part le 21 et qu'on commence les répètes le 10. Quant à envisager de se reposer avec une ado à la maison, on oublie...
Si vous deviez retenir deux moments forts de cette saison, ce seraient lesquels ?
Il y a Ulysse, arrivé avec une technique un peu plus faible, qui a bossé comme un dingue. Il a tellement évolué qu’il s’est retrouvé à chanter de grands titres, comme «Everything I Do». Ou encore la finale avec Marine, quand ils ont fait un duo. Je vois aussi Marine et Ebony, qui terminent sur du Whitney Houston ou du Mariah Carey : c’est un aboutissement incroyable, on est très fiers d’elles. Deux moments précis me viennent : «SOS d’un terrien en détresse» de Balavoine chanté par Charles, et «À ma place» avec Ulysse et Charles. Sur «SOS», Charles a une voix très particulière et beaucoup de peur au début, puis il a intégré plein de techniques. Sur «À ma place», il y avait une partie harmonisée, ils l’ont faite à la perfection, c’était magnifique.
Monter un spectacle entier chaque semaine, c'est un gros défi ?
Oui, c’est fou ! Les chansons arrivent le lundi, et le jeudi, les répétitions au château sont déjà finies. Le vendredi et le samedi, on est sur le plateau, on répète en condition réelle et c’est déjà le prime. Chaque semaine, ça tient presque du miracle. Il y a la déco, les musiciens, des centaines de personnes qui bossent pour ça, c’est colossal. Mais c’est la magie de la Star Academy : tout le monde est à fond.
Au-delà de la performance, il y a la création de liens. Passer autant de temps avec les candidats, ça crée forcément des relations particulières…
Complètement. Ils m'appellent quasiment tous très régulièrement. Je suis un soutien presque maternel pour eux, étant donné notre différence d'âge... Ayant vécu la même chose qu'eux, l’enfermement, la pression, la notoriété soudaine… Je comprends leurs doutes et leurs peurs. On essaie d’être là, comme d’autres l’ont été auparavant. Maintenant, on parle du retour à la «vraie vie». On leur dit : «Il faut faire les bons choix, continuer à bosser, gérer les réseaux sociaux», parce qu’à l’époque, tout ça n’existait pas. Pour eux, la vraie vie d'artiste va débuter, et ça commence avec la tournée !