Kev Adams devenu le roi du business et ce n'est pas un hasard : il a de qui tenir avec son père qui détient des parts dans une société singulière

Vendredi 27 juin, sur TF1, se clôturait la septième saison de Mask Singer sur la victoire de Lola Dubini. L’occasion de retrouver, aux côtés de Camille Combal, le désormais célèbre quatuor d’enquêteurs composé de Chantal Ladesou, Élodie Poux, Laurent Ruquier et Kev Adams. Voilà six ans que l’ancien compagnon d’Iris Mittenaere joue les détectives, tentant de percer l’identité des célébrités cachées sous les costumes. Fidèle à lui-même, il régale les téléspectateurs de sa verve, de sa répartie, de son humour et de ses talents de comédien.

Acteur, c’est son premier métier. Il l’a exercé très jeune, puisqu’à 18 ans à peine, repéré par la productrice d’Anne Roumanoff, il partageait déjà la scène de l’Olympia avec elle. Une carrière lancée à toute vitesse, notamment grâce à son rôle d’Adam Fontella dans Soda, qui l’a fait connaître du grand public. Depuis, il n’a cessé d’enchaîner les projets. À 34 ans, qu’il fête ce 1er juillet, il peut déjà se retourner sur un parcours impressionnant. Sa prochain défi ? Un film. En mai dernier, il apparaissait crâne rasé - et ce n'était pas une première...- à Cannes aux côtés de Michaël Youn, pour la promotion de leur prochain long-métrage Certains l’aiment chauve, attendu en salles le 16 juillet. Il a également organisé la deuxième édition de son festival d'humour, L'humour à la plage, à Juan-les-Pins les 28 et 29 juin. Il sera prochainement diffusé sur TF1.

Mais la télé et le cinéma sont loin d’être ses seules activités. Derrière l’humoriste populaire se cache un entrepreneur aguerri, qui multiplie les projets et les investissements. En février dernier, il ouvrait à Montpellier un Fridge Comedy Club, déclinaison régionale du concept lancé à Paris en 2020 et désormais implanté également à Bruxelles et Rouen. Des salles hybrides où l’on vient voir des humoristes, manger un morceau et boire un verre dans une ambiance détendue. Une activité parmi bien d’autres…

Car l’artiste s’investit dans une dizaine de structures : production de spectacles via Adams Family, création de contenus audiovisuels, développement de projets immobiliers, investissements dans la restauration… En 2019, il avait ainsi lancé Jak Healthy, un fast-food sain élaboré avec des nutritionnistes, un Meilleur Ouvrier de France et un coach sportif. Malgré un concept soigné, une campagne de communication virale et le soutien de nombreuses célébrités, l’établissement n’a pas survécu à la crise sanitaire. Qu’importe : en novembre dernier, il rebondissait avec Chichi, un restaurant chic ouvert dans le très select Triangle d’Or parisien, en partenariat avec Claude Charbit. Une nouvelle aventure inaugurée en grande pompe, entouré de proches comme Vitaa, Camille Lellouche ou Laurent Ruquier.

Depuis Los Angeles, où il réside, le comédien développe aussi des projets originaux. Il y a notamment lancé Drink Waters, une marque d’eau des Alpes conditionnée dans des gourdes en aluminium réutilisables au design épuré. Une boisson censée être bonne pour le corps comme pour la planète, preuve que Kev sait aussi surfer sur les tendances bien-être et écoresponsables. Le pack de 12 bouteilles de 470 ml d'eau de source naturelle gazeuse est vendu 24 euros 99.

Ce goût pour les affaires ne doit rien au hasard. En 2019, Kev Adams avait rendu hommage à celui qui l’a toujours encouragé : son père, Thierry Smadja. Invité par Cyril Hanouna sur le plateau de Touche pas à mon poste, le père du comédien confiait alors : "Je le vois régulièrement, mais ça me fait plaisir." Sur le même plateau son fils expliquait à propos de son géniteur : "Depuis que je suis tout petit, c’est lui qui m’incite à faire le rigolo. À l’époque d’Attention à la marche, il était venu avec moi. Je sais que s’il pouvait venir sur scène ou sur les plateaux, il le ferait. Il a le bagout nécessaire."

Un hommage touchant à ce père qui lui a transmis le goût de la scène, mais aussi celui de la prudence financière. «C’est lié à mon éducation», confiait Kev à Paris Match en 2014, lorsqu’on lui faisait remarquer qu’il épargnait beaucoup. "Mon père a travaillé toute sa vie pour nous et, au lieu d’en profiter, il a toujours tout mis de côté. Je me dis que s’il l’a fait, c’est que ça a du sens, qu’il faut toujours se protéger"

Âgé de 61 ans, Thierry Smadja a en effet assuré sa sécurité et celle de ses proches par des investissements avisés. Sur les plateformes comme Pappers ou Société.com, bases de données légales sur les entreprises françaises, son nom est lié à une véritable galaxie d’activités. On découvre notamment qu’il est coassocié avec Kev dans trois entités distinctes : deux sociétés civiles immobilières et une structure spécialisée dans la location de biens, baptisée Room Service, dans laquelle apparaissent aussi les deux frères du comédien : Noam, DJ et producteur reconnu, et Lirone, le benjamin de la fratrie qu'on ne voit quasiment jamais, qui vient de fêter ses 19 ans.

Le père de famille détient par ailleurs des parts dans une société singulière : une copropriété privée regroupant environ 400 propriétaires de terrains bâtis sur l’Île Verte, un petit bout de terre d’à peine cinq kilomètres de long sur la Seine, dans les Yvelines. Cette île est un véritable village de vacances où les habitants se connaissent tous, organisent leur propre feu d’artifice du 14 juillet et vivent en communauté le temps d’un été.

À côté de cette société atypique, Thierry Smadja est encore présent dans une dizaine d'autres affaires, principalement dans l'immobilier. Un modèle que son fils a su reproduire, investissant lui aussi dans la pierre… sans jamais se limiter à un seul terrain de jeu...

Dernier exemple en date : à l’occasion de la sortie de son nouveau film, il s’est offert une collaboration décalée avec L’Oréal, relayée par Kombini, dans laquelle il ironise sur ses problèmes capillaires. L’art de faire du business sans jamais se prendre trop au sérieux.