





Cash, c’est l’adjectif qui pourrait qualifier l’entretien que Michèle Laroque accordait aux journalistes de Gala, en avril dernier, à l’occasion de la sortie du film Des jours meilleurs au cinéma. Une rencontre au cours de laquelle le journaliste évoquait le 65ᵉ anniversaire à venir de l’actrice. Native du 15 juin 1960, Michèle Laroque n’éprouvait aucune gêne, laissant sans broncher son interlocuteur révéler son âge exact, là où certaines de ses collègues – plus tatillonnes – demanderaient de ne pas révéler ce genre de détail… Mieux, elle y avouait que le temps qui passe ne générait aucune angoisse chez elle. "Parce que les sexagénaires d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’avant, déclarait l’ex-amie contrariée de Pierre Palmade. Ils veulent avoir une vie de jeunes. Moi, je continue à faire autant de danse, de tennis, de ski. J’ai une pêche intacte"

L’âge n’est qu’un détail pour Michèle Laroque. Dans certaines de ses publications sur Instagram, l’actrice n’hésite pas à se montrer aux côtés de sa maman Doïna (90 ans) en pleine séance de gymnastique matinale. Une bonne occasion de montrer la grande qualité des gènes familiaux face au temps qui passe. "Pour moi, ma mère est un exemple, déclarait la maman d'Oriane dans Gala. Pensez qu’en partant de Roumanie, elle a perdu ses diplômes et a dû recommencer ses études. C’est pour elle que la fac de lettres de Nice a créé un poste de spécialiste en phonétique. Ma mère était une grosse bosseuse et, avant l’heure, une femme indépendante de son mari sur le plan financier. En même temps, elle savait être une excellente maîtresse de maison."
Entretenir son corps, partager des secrets de beauté… Michèle Laroque n’est pas avare de conseils sur Internet pour pallier à ces fichues années qui courent de plus en plus vite. "Ce sont mes copains qui m’ont poussée à le faire, précisait l’ex de François Baroin. Ils me surnomment La Vie Claire parce que je suis toujours en train de chercher les façons de mieux manger, d’être en forme avec des produits naturels."
Suite à un grave accident survenu en 1979 alors qu’elle débutait la fac (11 opérations, un an sans marcher), Michèle Laroque rencontrait plusieurs thérapeutes qui l’aidaient à retrouver la forme. "Pourquoi garder égoïstement tout cela pour moi, se demandait-elle. On parle beaucoup de féminisme : je partage des méthodes efficaces pour se sentir bien en un minimum de temps et d’effort, c’est ma façon d’être solidaire, dans l’entraide."

Au fil de ses interviews, accordées sur pas moins de 40 ans de carrière, Michèle Laroque évoque ses multiples vies. D’abord sur les planches, puis au cinéma, avant de débarquer dans la production et la réalisation. Ses multiples casquettes, la comédienne n’hésite pas à les empiler et à avouer sa fierté d’être souvent là où on ne l’attend pas. Même si l’étiquette de "la bourgeoise rigolote" lui a pas mal collé à la peau, pendant quelques années au cinéma… "Vous savez, j’ai la chance d’exercer le métier dont je rêvais, et que ça dure, soulignait Michèle Laroque dans Gala. J’aime aussi les films d’auteur et n’aurais rien contre en tourner davantage, mais je n’abandonnerai jamais la comédie. Celle que j’ai tournée pour Netflix, Lune de miel avec ma mère, a été numéro 1 en Ukraine pendant trois semaines et j’en suis très fière."
Autre fierté évoquée il y a peu au micro de Bernard Montiel, sur RFM : sa parenté – jusqu’alors méconnue – avec une célébrité française, tragiquement disparue durant les années 90 dans le sud de la France. Un certain Michel Berger… "Nous sommes cousins, révélait-elle dans 1h avec. Mais je ne l’ai jamais rencontré. C’est dommage, j’aurais adoré !"

Ce lien du sang, Michèle Laroque l’a d’abord pris comme une charge. Face à Bernard Montiel, elle évoquait ce jour où elle vivait "la honte de [sa] vie". "Je faisais un spectacle de café-théâtre avec des chansons, se souvenait-elle sur les ondes de RFM. On avait fait un 45 tours. Et il y a eu, il paraît, un déjeuner familial où Michel (Berger, NDLR) était présent. J’ai une cousine qui a dit à Michel : Mais tu sais que ta petite-cousine Michèle Laroque chante aussi ? Quand j’ai su ça, je suis devenue écarlate ! Mais non, on ne peut pas dire ça à Michel Berger !" La cousinade n’aura jamais lieu.
En 1992, Michel Berger succombait à une violente crise cardiaque, il n’avait que 44 ans. Alors au sommet de sa carrière, c'est pendant des vacances bien méritées dans le sud de la France que le compagnon de France Gall s'éteignait après une partie de tennis musclée en plein soleil. Une disparition subite, qui aurait pu être évitée, comme le révélait quelques années plus tard Yves Bigot, le biographe de l'interprète de Seras-tu là?. Atteint d'une "pathologie cardiaque" qu'il n'a jamais pris le temps de soigner, Michel Berger était, selon Yves Bigot, d'un caractère "pressé", accro' au travail et toute cette pression professionnelle, cette envie de réussite, lui aurait coûté sa santé : "Il avait toujours 3 ou 4 projets en même temps et 2 ou 3 d'avance en plus, déclarait le biographe dans C à vous, en 2022. L'idée de perdre du temps à se faire soigner, voire éventuellement d'être arrêté, ne rentrait pas du tout dans ses plans. Surtout à ce moment-là. il était à un tournant de sa vie et de sa carrière." Une terrible disparition pour le star-system français et pour l'amoureux éconduit de Véronique Sanson, qui scellera définitivement le rendez-vous manqué entre le pianiste à groupie et l'actrice de Pédale douce.
Loin de pouvoir rattraper le temps, Michèle Laroque le laisse couler paisiblement, sans tricher. La chirurgie esthétique n’est pas une solution pour l’actrice, qui célèbre son anniversaire ce dimanche 15 juin 2025. "Je ne juge pas ceux qui utilisent de la chirurgie esthétique, mais je ne veux pas en faire, déclarait l’actrice dans 50 Minutes Inside il y a peu. J’aurais l’impression de ne plus être moi. J’essaie de faire ce qui est naturel : des massages, de la gym où on a l’air un peu moche, mais ce n’est pas grave." "J’ai la chance d’assumer mon âge et je constate que personne ne m’a jamais mis la pression pour que je fasse un lifting ou des opérations, déclarait-elle à la même période dans les colonnes de Femme Actuelle. Je n’aime pas les carcans, et si, à mon petit niveau, je peux faire bouger certaines lignes grâce à mes personnages, j’en suis ravie." Une actrice bien dans sa peau et ses baskets, en somme…