Philippe Torreton avait rapidement et violemment élevé la voix contre Gérard Depardieu lorsque le bruit de son exil fiscal en Belgique a commencé. La tribune du Capitaine Conan a néanmoins entraîné une levée de boucliers. Nombreuses sont les personnalités qui ont soutenu ou dans tous les cas souhaité ne pas juger le monstre sacré du cinéma au passeport russe. Catherine Deneuve en fait partie, Jamel Debbouze n'a pas voulu non plus attaquer celui avec qui il a joué dans Mission Cléopâtre. A présent, c'est au tour du papa d'Obélix de prendre la parole.
Le Figaro a pu recueillir les déclarations du dessinateur Albert Uderzo, 85 ans, lors de la 40e édition du festival d'Angoulême dont il est l'invité d'honneur. C'est au cours de la masterclass au sein de l'espace Franquin que l'illustre illustrateur et scénariste a abordé le sujet Depardieu. "Gérard, je l'aime bien. C'est un ami. Il a un côté convulsif. Il a bien fait de partir. On s'est parlé au téléphone il y a quelques jours, confie-t-il. Et je lui ai dit qu'il avait eu raison." S'indignant de la réaction du Premier ministre à l'encontre de Gérard Depardieu, Uderzo a loué les qualités humaines de son ami, son intégrité et son humilité. D'ailleurs, s'il avait été plus jeune, Albert Uderzo aurait peut-être voulu changer d'air comme Depardieu...
La présence de l'acteur dans les médias n'est pourtant pas près de s'atténuer aussi rapidement. Ses frasques à scooter et ses envies immobilières insatiables pourraient faire oublier son talent d'acteur, lui qui est un boulimique de travail. Il est attendu dans une flopée de films aux genres très différents. A l'affiche de la comédie de Fabien Onteniente, Turf, le 13 février, il seconde Edouard Baer, son partenaire du dernier Astérix, avec lequel il joue également dans Les Boulistes. Outre cette comédie, on le verra dans le polar La Marque des anges avec JoeyStarr et dans Cadences obstinées, réalisation de son amie Fanny Ardant. Un agenda bien rempli qui compte aussi sur sa participation dans une série télévisée historique écrite par Gulnara Karimova, la fille aînée du président ouzbek Islam Karimov.