






Grâce aux millions d’entrées réalisées par les films des Inconnus (Les Trois frères, Les Rois mages…), les audiences stratosphériques de La télé des Inconnus dans les années 1990 et les millions de DVD vendus à l’époque, Pascal Légitimus n’a, depuis longtemps, plus de souci à se faire pour l’avenir. Ses origines guadeloupéennes ayant fait de lui un amoureux de la mer, il a choisi d’explorer les plus belles plages du monde. “J’ai un sentiment d’appartenance à plusieurs territoires, je dis toujours que mon cœur est divisé en deux : le ventricule droit, c’est l’Arménie (pays d’origine de sa mère, ndlr) et le ventricule gauche, c’est la Guadeloupe, confiait-il en 2021 au site internet C’smart. Quand j’arrive, la première chose que j’ai envie de faire c’est me baigner. C’est essentiel de me nourrir de l’eau. De l’eau salée.”
Tahiti, Nouméa, les Seychelles, les Antilles…durant les décennies écoulées, Pascal Légitimus a beaucoup bourlingué… et a visité pas mal de cockpits d’avion grâce à sa popularité auprès du personnel navigant. Il a surtout développé un passe-temps pour le moins original : la photographie de coquillages ! “Ma passion pour les coquillages remonte à l’âge de douze ans, expliquait le comédien en janvier dernier aux journalistes de Var Matin. J’aime leur variété de forme, de couleur. Plus tard, je me suis mis à les photographier, pour moi-même, simplement pour décorer les murs de ma maison.” Venu exposer ses clichés à la galerie de la Batterie du cap Nègre à Six-Fours (Var), il complétait : Les mettre en scène m’amuse beaucoup. C’est un travail de recherche et comme j’ai beaucoup d’imagination, cela sert mes photos." Ce qui, pendant longtemps, n’a été qu’un hobby est en passe de devenir une activité professionnelle avec le site artimusphotography.com où l’on peut acquérir ses œuvres. Il a en annoncé la création en novembre 2023 sur Facebook : “Gentleman photographe, je vous dévoile ma passion pour les coquillages qui m’enchante depuis ma prime jeunesse. C’est le début d’une nouvelle aventure. De belles photos vous seront dévoilées vous montrent en situation ou mis en scène mes bijoux de la mer.” Des photos ont même été exposées à salle des ventes parisienne Drouot et elles sont cotées.
L’aventure d’Artimus a commencé quand l’ex-compagnon de la chanteuse Pauline Ester a exposé chez lui trois de ces photos en grand format, afin de décorer son intérieur. “Des amis proches m’ont encouragé à montrer mon travail photographique car ils estimaient que le résultat était très décoratif, se souvient-il. Certains m’ont poussé à faire des expositions et voilà le travail. Un autre m’a emprunté les trois photos pour les déposer en vente aux enchères à Drouot et elles ont été vendues. J’y croyais peu et ainsi j’ai pu avoir une cote.” Divisé en cinq sections (Saisons, foyer, exotiques, portrait, urbain), artimusphotography.com rassemble des dizaines de clichés, vendus au tarif de 70 euros chacun.
“J’ai mis en scène mes plus beaux spécimens, détaillait Pascal dans Var Matin. Durant trois ans, j’ai pris trois cents photos de cent cinquante coquillages sur les deux cents de ma collection. J’ai sélectionné la moitié des clichés, gardé les plus agréables et les plus structurés. Ensuite, en fonction de mes voyages, soit j’allais pêcher de nouveaux coquillages, soit j’allais les acheter, soit je les dealais avec les locaux... Je prenais les photos en direct. J’ai ainsi monté un projet photographique en m’appuyant sur les quatre saisons.”
Comment explique-t-il le succès du projet ? “La photographie de coquillages est quelque chose de particulier et de personnel, que je suis le seul au monde à faire. Par les temps qui courent, avec cette société anxiogène, il est intéressant d’avoir chez soi des images positives, qui nous emmènent ailleurs. Et pour les gens qui n’ont pas les moyens de voyager, eh bien ça leur fait une fenêtre !” Après Six-Fours, l’artiste a l’intention d’exposer dans d’autres villes côtières : “Ça a plus de sens que de les faire dans l’Aubrac ! Le bouche-à-oreille fonctionne bien, les demandes se suivent, peut-être du fait d’être Pascal Légitimus ; je ne suis pas un coquillage, mais je suis quand même une curiosité ! C’est que de l’affection tout ça, simplement. Avec les Inconnus, individuellement, on a fait du bien aux gens, et ils nous le rendent très très bien.”
Et parce qu’on ne se refait pas, sur son site, Pascal Légitimus s’amuse du terme accolé à sa vieille passion : “Je vous encourage à essayer de prononcer le mot conchyliologue pour des exercices de diction et vous ferez assurément des progrès, car c’est le terme attribué aux collectionneurs et spécialistes de coquillages.” Peut-être le prétexte d’un prochain sketch ?