





Dix-sept : c’est le nombre d’années que Sylvie Tellier a passées à la tête du Comité Miss France. Fin 2022, l’ancienne Miss annonçait son départ de l’organisation et s’exprimait sans filtre dans les colonnes du Parisien – Aujourd’hui en France. "C’est ma décision, déclarait Miss France 2002. Je n’étais pas d’accord avec les nouvelles règles [comme l’autorisation des mères de famille ou des tatouages, ndlr], et j’ai pris une claque en début d’année avec la mort de Jean-Pierre Pernaut. Il faisait partie de mon équipe, c’était mon guide. Il m’a aidée pendant le confinement à maintenir le concours grâce à des vidéos. L’année dernière, même malade, il a présidé le jury, et ce fut un si joli cadeau de sa part. Sans lui, Miss France ne sera plus jamais la même. J’ai trop souffert avec Geneviève de Fontenay, je ne les jugerai pas. Tout changement a du bon. Tu pars et tu te tais. »
Convaincue qu’un avenir plus épanouissant l’attendait ailleurs, Sylvie Tellier ajoutait : "Je suis tellement contente de redevenir simplement Miss France 2002. Ne plus être celle qui rappelle à l’ordre, c’est un poids en moins. Je veux être une femme d’affaires avant d’être une personnalité publique."

Près de 18 années à chapeauter le Comité Miss France ont tout de même apporté leur lot de satisfactions. "J’ai rempli tous mes objectifs, poursuivait-elle. Gagner Miss Univers, rencontrer le président à l’Élysée, faire des Miss de véritables stars, atteindre des records d’audience… Dans d’autres circonstances, je ne serais peut-être pas partie. Mais j’ai 44 ans, et les femmes ont droit à plusieurs vies." Une prise de conscience qui n’a pas été immédiate…
En 2020, à l’occasion du centenaire du concours Miss France, Sylvie Tellier revenait auprès d'Ici Paris sur cette journée chaotique de 2010, où le Comité l’avait appelée pour lui annoncer qu’elle remplaçait en urgence Geneviève de Fontenay. "J’étais en congé maternité à San Francisco, où mon ex-mari travaillait, racontait la mère de trois enfants. J’étais en route pour accoucher quand Geneviève m’a appelée pour m’annoncer son départ."

À l’époque, les relations entre Sylvie Tellier et Geneviève de Fontenay étaient extrêmement tendues. La célèbre dame au chapeau n’avait pas hésité à traiter sa remplaçante de "menteuse" et de "voleuse". "J’ai dû rentrer en urgence en France pour assurer la continuité du concours, en laissant derrière moi mon fils âgé de quelques semaines et mon ex-mari, poursuivait-elle. L’année 2010 a été très violente, tant sur le plan professionnel que personnel. J’ai d’ailleurs divorcé." Deux ans plus tard, après dix ans de vie commune, le divorce avec Camille Le Maux était officiellement prononcé.
À ceux qui l’accusaient alors d’avoir poussé Geneviève de Fontenay vers la sortie, Sylvie Tellier répondait : "Ce n’est pas moi qui l’ai évincée. Je n’étais qu’une simple salariée. Geneviève m’avait proposé de la suivre, mais j’aimais mon travail et j’en avais besoin. Je suis restée pour faire survivre le concours. On m’a accusée à tort. Je n’avais rien demandé. J’ai juste fait en sorte que Miss France tienne debout. Au détriment de ma vie personnelle…"

En janvier 2023, quelques mois après son départ du Comité, Sylvie Tellier apparaissait radieuse dans Paris Match. Sous le ciel bleu de Courchevel, les pieds dans la neige, elle posait avec son nouveau mari, Laurent Schenten, et leurs deux enfants, Margaux et Roméo. "Je crois que c’est la première fois en dix-sept ans que j’ai pu organiser des vacances de Noël, confiait-elle fièrement. Je ne compte pas les fois où j’ai dit à mon mari : Partez, je vous rejoindrai… Car une fois Miss France élue, il faut se rendre à Tahiti si elle est tahitienne, en Guyane si elle est guyanaise… Et enchaîner une semaine d’interviews. Généralement, j’arrivais le 24 décembre exténuée, amaigrie, sans avoir eu le temps d’acheter les cadeaux."
Et de conclure : "Ce n’est pas de passer plus de temps avec mes enfants qui me manquait, mais de passer du temps plus serein avec eux. Je ne dois pas être la seule : beaucoup de femmes travaillent, courent, et je continuerai sans doute à le faire... mais peut-être un peu moins vite." Une sage leçon de vie, qui résonne tout particulièrement en ce jour d’anniversaire, où prendre du temps pour soi et ses proches est devenu une priorité.