





Léa Salamé a hésité avant d'inviter Nicolas Bedos sur le plateau de Quelle époque ! samedi 3 mai 2025, sur France 2. Condamné en octobre dernier à un an de prison, dont six mois sous bracelet électronique, pour des agressions sexuelles sur deux femmes en 2023, l'acteur et réalisateur de 46 ans publie de 7 mai prochain La soif de honte aux éditions de L'Observatoire. Si le fils de Guy Bedos sait que cet ouvrage ne réparera pas les graves erreurs qu'il a commises, il était une nécessité pour lui. Faire réfléchir et essayer de comprendre comment il en est arrivé là. Parmi les confessions de Nicolas Bedos, le viol dont il a été victime. Un célèbre acteur, très populaire dans les années 90, que son défunt père adorait et dont il ne révèle pas le nom, s'en est pris à lui.
Avant d'accueillir Nicolas Bedos sur le plateau de Quelle époque !, une présence qui marquait son retour à la télé après deux ans et demi d'absence, Léa Salamé a expliqué pourquoi elle a hésité à le recevoir pour la promotion de son livre. "Je vous avoue qu'on a hésité à vous inviter, je vais vous dire la vérité, à vous donner la parole ce soir, quelques mois seulement après votre condamnation", a commencé la journaliste avant d'expliquer pourquoi elle a finalement accepté de le recevoir : "Mais on a lu ce livre, on a lu La soif de honte à L'Observatoire, il faut reconnaître que vous dites des choses, que ce n'est pas le livre d'un type qui vient pour pleurnicher sur son sort, qui vient de se plaindre d'une injustice, de l'époque, de la chasse à l'homme, que des femmes, des harpies, des hystériques poursuivent les hommes pour se venger. Vous n'épargnez pas l'époque dans ce livre là mais c'est pas que ça." "Pour la première fois, un homme, accusé et condamné, dit que oui, il a fait du mal, oui, il a abusé de son pouvoir, qu'il a eu un sentiment de surpuissance, qu'il a été un séducteur mégalomane qui croyait que tout était permis", a-t-elle poursuivi sans jamais épargner Nicolas Bedos, tout en prenant le temps de l'écouter par la suite.
A la fin de leur entretien, Léa Salamé indique ce qui l'a poussée à inviter Nicolas Bedos. "Je vous ai vu évoluer. Vous auriez pu dire comme on le voit très souvent, 'c'est injuste, ces connasses...', vous n'avez pas fait ça, vous dites le connard c'est moi. L'agresseur c'est moi, je vous ai entendus. Agresseur, mot qui est pénalement beaucoup plus répréhensible. Un homme ça s'empêche, désormais vous le savez", a-t-elle dit à Nicolas Bebos qui a acquiescé : "Oui, j'aurais dû méditer cette formule beaucoup plus souvent." "Un homme ça peut changer aussi et un homme ça peut s'excuser aussi", a poursuivi Léa Salamé. "Je pense que l'on n'appartient pas aux fautes que l'on a commises et je préfère le penser en tant que père, en tant qu'ami. (...) Je ne peux pas penser que ce moment soit pérenne. On a besoin d'évoluer et de croire que les autres peuvent évoluer. Je n'ai plus d'espoir et pas celui que l'on me pardonne, mais je continue à faire des rêves parce que si je ne peux plus rêver, je ne vois pas comment je peux survivre", a déclaré Nicolas Bedos qui a refusé de s'adresser aux femmes qu'il a agressées pour ne créer aucun malaise : "Ce que je peux dire, c'est que je m'emploie à faire en sorte que cette honte débouche sur de la dignité."
Et c'est alors que Paul de Saint Sernin est intervenu, laissant Léa Salamé quelque peu surprise alors qu'elle était en train de remontrer à la caméra le livre de Nicolas Bedos. "Tout l'argent récolté grâce à la vente de ce livre va être reversé à une association de victimes, tu ne le sais pas mais je viens de le décider", a lancé le "sniper" à Nicolas Bedos qui n'a pas vraiment apprécié l'intervention alors que le public, lui, applaudissait. "C'est sérieux ce qu'on dit là", lui a répondu le fils de Guy Bedos. "C'était une manière de te montrer que c'est important le consentement. Je décide que l'argent est reversé à cette association, sans te demander ton avis", a ajouté Paul de Saint Sernin, récoltant un sourire quelque peu crispé de Nicolas Bedos.
Cette séquence qui a beaucoup fait parler, Paul de Saint Sernin l'a publiée sur son compte Instagram. Au moment où nous écrivons cet article, la vidéo a été vue plus de 6,6 millions de fois. Elle a suscité de nombreux commentaires et plusieurs personnalités ont réagi dans la section prévue à cet effet. Parmi elles, l'ancienne Miss France Camille Cerf, Marguerite de la Star Academy qui a récemment sorti son premier single Les filles, les meufs, ont toutes les deux publié des émoticônes applaudissements et une couronne de roi. "@tonyyoka c’est des directs comme ça que l’on veut", a commenté l'ancien nageur Camille Lacourt. "Subliiiiime", a réagi Sophie Tapie, que l'on retrouve actuellement dans Les Traîtres sur M6. "Simple basique", a commenté Ugo, candidat emblématique de Koh-Lanta.
A l'issue de son interview réalisée sans la présence des autres invités, Nicolas Bedos a quitté le plateau de Quelle époque ! Léa Salamé s'est ensuite retrouvée accompagnée des autres invités et a leur a demandé ce qu'ils avaient pensé de cet échange. Présente pour la promotion de son nouveau livre, Respire, c'est de l'iode ! (publié aux éditions du Seuil), Anny Duperey s'est positionnée en faveur d'un pardon pour Nicolas Bedos. "Je pense que ce n'est pas une question de pardon. D'abord, cet homme reconnaît lui-même qu'il a agressé et que les plaintes étaient fondées, il en a honte. (...) Il a tellement de talent que moi je souhaite qu'il y ait une reconnaissance et qu'il puisse reprendre sa place dans le métier", a déclaré la comédienne. Egalement invité dans Quelle époque ! pour la promotion de son livre sur Napoléon Bonaparte, Louis Sarkozy s'est montré de son côté plus nuancé mais a malgré tout tenu à saluer le courage de Nicolas Bedos de venir s'exprimer à la télé.