"Gilles Lellouche avait déjà vécu ça avec…" : Une des actrices se livre sur l’injustice de "L'Amour ouf" aux César

La 50ème édition des César était un peu particulière, le 28 février 2025. Alors que l'on s'attendait à ce que les deux cartons de 2024, L'amour ouf et Le comte de Monte-Cristo, raflent tous les prix, les deux films ont finalement été les grands perdants de la soirée. C'est Emilia Pérez qui a finalement été la sensation de la soirée, remportant les César du Meilleur film, de la Meilleure réalisation, du Meilleur son et de la Meilleure musique. L'histoire de Souleymane a, de son côté, obtenu les suffrages des membres de l'Académie, dans les catégories actrice dans un second rôle, révélation masculine, scénario original et  montage. L'équipe du Comte de Monte-Cristo, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte et Pierre Niney en tête, a dû se consoler avec les prix des Meilleurs costumes, décors et le César des lycéens. L'affront est pire encore pour L'Amour ouf, qui, malgré ses 13 nominations, n'a obtenu qu'un seul César (bien mérité) du Meilleur acteur dans un second rôle, pour Alain Chabat.

Un seul César pour un long-métrage qui a séduit près de 5 millions de spectateurs dans les salles ? Élodie Bouchez, qui était nommée dans la catégorie Meilleure actrice pour un second rôle pour sa performance dans L'amour ouf, a dit ce qu'elle en pensait... Et la comédienne de 51 ans, invitée le 3 mars 2025 dans l'émission "Clique" sur Canal +, semble s'être fait une raison. "Injustice ? Je ne sais pas. Je ne pense pas", a assuré l'actrice, Césarisée deux fois, en 1995 pour Les roseaux sauvages et en 1999 pour La vie rêvée des anges. "Ça fait partie du jeu, c'est comme ça, c'est le game, on ne sait pas... Cette année a été plus sociale, politique, ce qui est super aussi." Pourtant, malgré la contre-performance de leur film, l'équipe s'est retrouvée, soudée, après la cérémonie, a assuré l'actrice. "On est resté tous ensemble, quand même", a souri Élodie Bouchez, interrogée par Mouloud Achour.

Élodie Bouchez s'est souvenue, toutefois, dans Clique, que Gilles Lellouche, le réalisateur de L'amour ouf, avait déjà vécu une telle situation... C'était "avec Le Grand bain", a expliqué l'actrice. Ce film sorti en 2018, qui raconte les aventures d'hommes cabossés par la vie qui se passionnent pour la natation synchronisée, avait en effet été nommé neuf fois, aux César 2019. La comédie, qui a séduit plus de 4,3 millions de spectateurs, n'est reparti qu'avec un seul prix, celui du... Meilleur acteur dans un second rôle, pour Philippe Katerine. Et ce n'est pas tout ! Élodie Bouchez et Gilles Lellouche avaient été confrontés à la même situation aux César 2024, avec l'émouvant Je verrai toujours vos visages. Nommé huit fois, ce drame de Jeanne Herry n'est finalement reparti de la cérémonie qu'avec deux prix : celui de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Adèle Exarchopoulos, et le César des lycéens. L'histoire se répète !

"Parfois, on ne peut peut-être pas tout avoir !", a confié Élodie Bouchez. "Parfois, certains films restent plus que les prix...", a renchéri Mouloud Achour. Un avis que partage la comédienne, en couple avec le musicien Thomas Bangalter, l'un des deux Daft Punk, avec qui elle a eu deux garçons. "Exactement !", lui a-t-elle répondu. "C'est ce que je pense." Cette réflexion rejoint celle que Pierre Niney, qui n'a pas été sacré Meilleur acteur le 28 février 2025, a publié sur X, le 1er mars 2025. "Trop fier pour nos équipes Costumes et décors qui ont bossé comme des malades prouvant tout leur savoir-faire ! Pour le reste, votre réception du film est et restera notre plus grande récompense à vie."