Il n’est pas donné à tout le monde de faire la couverture d’un grand magazine à l’âge d’un an. Kitty Spencer, la fille aînée de Charles Spencer, le frère cadet de Lady Diana, peut se targuer d'avoir eu ce privilège, elle qui, toute de blanc vêtue, apparaissait dans les bras de sa maman à la une de Harpers and Queen en juin 1992. Un privilège parmi d’autres, lorsqu’on a eu, comme elle, la chance de naître dans l’une des familles les plus aristocratiques du Royaume-Uni.
Alors que l’on commémore ce 31 août le 28ᵉ anniversaire de la disparition de Lady Diana, morte à Paris dans les conditions tragiques encore sujettes à interrogations, sa nièce Kitty, âgée de 34 ans, a récemment fait parler d’elle. En cause, la publication, rare, de photos de sa fille Athéna, âgée de deux ans, fruit de ses amours avec Michael Lewis, le richissime homme d’affaires britannique à qui elle a dit oui le 24 juillet 2021.
Des clichés qui rappellent que Kitty Spencer n’est pas une personnalité mondaine comme les autres. Elle est le fruit d’un héritage prestigieux. Descendante directe de l’une des plus anciennes lignées aristocratiques d’Angleterre, elle porte le nom des Spencer, famille qui s’est enrichie au XVe siècle grâce au commerce de la laine et propriétaire depuis 1508 du domaine d’Althorp, situé au centre de l’Angleterre. C’est là, dans ce fief familial que son frère loue parfois à prix d'or, que repose Lady Diana.
Le titre de comte Spencer, créé en 1765, est aujourd’hui détenu par Charles, l'impitoyable père de Kitty et frère cadet de Diana. Il veille sur ce patrimoine et se charge d’honorer la mémoire de sa défunte sœur, dont il avait jadis prononcé l’émouvant éloge funèbre dans l’abbaye de Westminster, pointant du doigt ceux, au sein de la royauté anglaise ou parmi les journalistes, qu’il jugeait responsables de sa mort.
Kitty avait 6 ans lorsque sa tante a perdu la vie. Si elle a forcément grandi avec cette tragédie familiale en toile de fond, elle n’en a pas moins bénéficié d’une jeunesse dorée. Élevée entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud, où sa mère, le mannequin Victoria Lockwood, s’était installée après son divorce avec Charles Spencer, Kitty a étudié la psychologie à l’université de Cape Town avant de suivre des cours d’histoire de l’art à la prestigieuse Regent’s University de Londres. Très tôt remarquée pour sa beauté et son allure, celle qui a récemment fait l'objet de remarques grossophobles, est alors repérée par l’agence Storm Model Management, la même qui avait lancé Kate Moss. Défilés, campagnes publicitaires… Kitty s’impose peu à peu comme un visage incontournable du luxe, jusqu’à devenir ambassadrice de la maison Dolce & Gabbana.
Le 24 juillet 2021, Kitty Spencer a dit «oui» à Michael Lewis lors d’une cérémonie grandiose organisée à la Villa Aldobrandini, sur les hauteurs de Rome. Homme d’affaires sud-africain naturalisé britannique, son mari a fait fortune dans la mode en présidant le groupe Foschini, propriétaire de nombreuses marques et enseignes de prêt-à-porter. La richesse de cet homme est estimée à plus de 90 millions d’euros, avec notamment une luxueuse propriété à Londres et une résidence en Afrique du Sud.
Pour cette cérémonie fastueuse, la mariée a porté pas moins de cinq créations sur mesure signées Dolce & Gabbana, allant de la robe victorienne en dentelle à un bustier orné de pierres précieuses. Le choix de la maison italienne n’avait rien de surprenant : Kitty en est toujours l’égérie. Les créateurs Domenico Dolce et Stefano Gabbana figuraient d’ailleurs parmi les convives. À leurs côtés, on a pu apercevoir des personnalités proches du couple, comme Idris Elba et son épouse Sabrina Dhowre, Pixie Lott, ou encore le styliste Bryan Atwood.
En revanche, aucun membre direct de la famille royale britannique n’avait fait le déplacement. Ni William ni Harry, qui tente toujours de renouer avec les siens, n’étaient présents, malgré les liens de sang qui unissent leurs mères. Côté Spencer, son frère Louis, vicomte Althorp, et ses sœurs jumelles Lady Eliza et Lady Amelia ont bien sûr participé à cette fête grandiose, qui avait débuté la veille avec un dîner privé dans les rues de Rome autour d’une table à ciel ouvert illuminée par des guirlandes de lanternes. Le lendemain, la Villa Aldobrandini s’est transformée en décor de cinéma : allées fleuries de roses blanches, escaliers monumentaux recouverts de tapis rouge et musiciens installés dans les jardins. C’était l’un des plus somptueux mariages de l’année.
Depuis lors, Kitty Spencer mène une existence qui rappelle celle des princesses des contes de fées. Installée entre Londres et plusieurs résidences en Italie et en Afrique du Sud, elle voyage régulièrement en jet privé et séjourne dans des palaces mythiques, du Bulgari Hotel de Dubaï aux villas de Capri. Sur Instagram, elle partage des clichés d’escapades en yacht sur la Méditerranée, de séjours aux Maldives ou encore de safaris en Afrique australe.
Côté mode, après avoir représenté la marque Bulgari, elle reste l’une des égéries les plus en vue de Dolce & Gabbana et continue d’assister aux défilés de la maison, où elle apparaît vêtue de créations haute couture. Sa garde-robe, riche de pièces uniques, lui vaut d’être régulièrement citée dans les magazines de mode internationaux. À cela s’ajoutent ses apparitions dans les événements caritatifs de prestige. Elle est notamment engagée au sein de Centerpoint, que soutenait sa tante Diana, une association dont elle parlait récemment dans une interview accordée au magazine Tatler : «Centerpoint a toujours été une cause chère à ma famille. Je suis extrêmement fière de mon cousin le prince William pour tout ce qu’il fait afin de soutenir les jeunes sans-abri.»
Si Kitty Spencer assume pleinement cette vie de luxe, son quotidien est désormais marqué par la maternité. En 2022, elle a en effet donné naissance à sa première fille, Athéna, aujourd’hui âgée de deux ans. Une petite qu’elle montre rarement, mais dont les quelques photos récemment publiées témoignent d’une enfance privilégiée. En quelques semaines, cet été, on a vu la petite fille passer des rues de Toscane en Italie à la tour de Pise jusqu'aux plages des Hamptons, région de l’État de New York où tous les happy few se retrouvent chaque été, sans oublier une escale à Saint-Tropez... Une enfant, et un changement de vie, qu’elle expliquait ainsi peu après sa naissance : "Je fais beaucoup moins de choses depuis que j’ai ma petite fille. Je suis beaucoup plus sélective, car ce n’est plus vraiment du temps libre. Il faut que j’aie vraiment envie de participer à un projet."
Ce destin, aux allures de conte de fées, tranche avec celui de sa tante Lady Diana. Surnommée la princesse des cœurs, la mère de William et Harry, que certains pensaient enceinte à sa mort, avait marqué les esprits par sa simplicité, son empathie et son engagement humanitaire, là où Kitty incarne un glamour aristocratique et mondain. Mais bien que différente, vingt-huit ans après la mort de la princesse, l’histoire du clan Spencer continue de s’écrire.
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